La légende de la Princesse coupeuse de têtes
Connaissez-vous la rue Courtalon, dans le 1er arrondissement dans le quartier des Halles ? Il s’agit d’une petite ruelle étroite et longue de même pas 30 mètres, située entre la rue Saint-Denis et la Place Sainte-Opportune… Aujourd’hui, les parisiens sont nombreux à emprunter ce petit passage sans savoir, qu’il y a plus de 300 ans, des faits sordides se sont déroulés exactement ici.
En 1684, 26 personnes âgées de 17 à 25 ans sont portées disparues en l’espace de seulement 4 mois. Il y a tellement peu d’indices et l’affaire est tellement étrange que cette histoire fait énormément de bruit dans tout Paris. C’est le policier Lecoq qui se charge de l’enquête. Le fils de Monsieur Lecoq, qui a entre 17 et 25 ans, va alors servir d’appât. Il va se parer de ses plus beaux bijoux et de ses plus beaux vêtements pour attirer l’éventuel criminel. Après plusieurs jours, le fils de monsieur Lecoq est toujours en vie. Mais au bout de 5 jours, le jeune homme aperçoit une jolie jeune fille. Il apprend alors par la vieille servante qui l’accompagne que cette demoiselle est en fait la fille naturelle d’un prince polonais et d’une mercière, ce qui en fait une princesse polonaise. Et la seule chose qui manque à cette belle princesse, c’est un mari.
Le jeune homme soupçonne alors quelque chose… Il se fait passer pour le fils d’un riche médecin, lui aussi à la recherche de sa dulcinée afin de pouvoir rencontrer le soir même la mère de la “princesse”. Rendez-vous est pris à 21 heures devant l’église Saint-Germain-l’Auxerrois.
Comme prévu, la vieille femme est là. Le fils Lecoq la retrouve, suivie discrètement par son père et ses agents. Le pressentiment du jeune homme se confirme puisque c’est dans la fameuse rue Courtalon qu’il est entraîné jusqu’à la jeune princesse, pour un premier rendez-vous “amoureux”. La jeune demoiselle saît y faire et le jeune Lecoq tombe sous son charme, oubliant même la raison de sa présence et les risques encourus ! Alors que la jeune femme s’absente l’espace de 5 minutes, le garçon retrouve ses esprits et entreprend de fouiller les lieux. C’est alors qu’il découvre avec dégoût dans une armoire cachée derrière un paravent plusieurs têtes de jeunes gens momifiées.
Alertés, le père Lecoq et ses agents débarquent au même moment par la fenêtre, avant que le crâne du jeune homme ne vienne compléter cette morbide collection. Ils arrêtent et interrogent la princesse et ses complices qui avaient clairement l’intention de couper la tête du jeune Lecoq. Ils vont aussi découvrir que ces macabres crimes cachent en fait un véritable trafic de cadavres… La fausse princesse (en réalité une anglaise) et sa bande attiraient les jeunes gens dans la rue Courtalon pour les tuer et les décapiter, afin de revendre leurs têtes en Allemagne pour des études anatomiques et leurs corps à des étudiants en médecine. Avouez, vous n’oserez plus passer par la rue Courtalon sans avoir froid dans le dos…
