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5 chefs-d'oeuvre oubliés des musées parisiens

Par sarah

La Joconde et La Vénus de Milo leur font de l’ombre, et pourtant, ils mériteraient eux aussi leur heure de gloire ! Tous les professionnels s’accordent à dire qu’ils sont de véritables prouesses, mais ils sont boudés du grand public, un peu sous-estimés, bref pas très populaires. Mais nous, on les aime, et on en a fait les stars de notre sélection. Voici 5 chefs-d’œuvre oubliés à voir absolument à Paris !

Le Jour et la Nuit, Antoine Bourdelle, vers 1904

Si elle n’est pas sa plus impressionnante en termes de proportions, cette sculpture en marbre d’Antoine Bourdelle étonne par sa dualité : à l’avant, on y reconnaît un jeune homme aux traits apaisés et tendus vers l’avenir. À l’arrière, sur son épaule, la figure de la déchéance, qui le hante déjà. C’est dans l’atelier d’Auguste Rodin que Bourdelle a trouvé l’inspiration pour créer cette œuvre symbolisant la jeunesse menacée par la décrépitude. Certains yeux avertis reconnaissent d’ailleurs l’influence de cet hôte de choix dans la partie avant de la sculpture.  

Où ? Dans le magnifique musée Bourdelle. 18, rue Antoine Bourdelle – 75015 Paris.

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La Madeleine à la veilleuse, Georges de La Tour, vers 1640

Cette peinture à l’huile de Georges de La Tour est trompeuse : à première vue, elle semble nous plonger dans un univers tout ce qu’il y a de plus doux et serein. Mais à mieux y regarder, on note que Marie Madeleine des Évangiles y porte sur ses genoux… un crâne ! L’artiste a ici voulu symboliser la vanité des êtres humains qui oublient selon lui trop souvent que seules les choses célestes sont éternelles…

Où ? Au musée du Louvre, département des peintures françaises.

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L’Apparition, Gustave Moreau, 1876

Cette huile sur toile du XIXème siècle de Gustave Moreau étonne par son style quasi-psychédélique. On y reconnaît Salomé, une princesse juive, qui envoûte en dansant l’époux de sa mère et reçoit en récompense la tête de Jean-Baptiste. Des visions apparaîtraient alors à celle qui est considérée par les peintres de l’époque comme l’archétype de la femme fatale et maléfique. Gustave Moreau, visiblement hanté par le sujet, a réalisé plusieurs versions de ce tableau.

Où ? Au Musée National Gustave Moreau. 14 rue de La Rochefoucauld – 75009 Paris

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La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne, Léonard de Vinci, vers 1515

Certains considèrent La Vierge à l’Enfant avec Sainte Anne comme l’ultime œuvre de Léonard de Vinci. Et il est vrai que cette ambitieuse peinture sur bois, commande de Louis XII pour sa fille, occupa une bonne partie des vieux jours de l’artiste italien, qui la laissa d’ailleurs inachevée à sa mort. Visiblement peu satisfait de son travail, ce dernier n’avait eu de cesse de la perfectionner. « Sainte Anne », comme beaucoup la surnomment, est donc aussi un précieux témoin du cheminement et des interrogations artistiques de De Vinci.

Où ? Au musée du Louvre, département des peintures italiennes.

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La Vérité, Jean-Jacques Henner, vers 1900

Remarquable, cette peinture de Henner réalisée en 1899 et 1902 l’est en ce qu’elle représente parfaitement le travail de l’artiste alsacien, réputé pour ses silhouettes nues de femmes aux longs cheveux roux. Mais, elle l’est aussi grâce à une particularité étonnante : en se penchant à 90 degrés, on aperçoit sous la figure principale une autre silhouette de femme, vestige d’un premier essai de peinture réalisé sur la même toile.

Où ? Dans le magnifique hôtel particulier du musée Henner. 43, avenue de Villiers – 75017 Paris.

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