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Dépaysement garanti dans le passage des Soupirs

Par Alexandre M

Direction le 20e arrondissement, vers un endroit qui sonne comme un lieu romantique par excellence. Après le pont des Soupirs de Venise, on pourrait très bien se laisser tenter par le passage des Soupirs de Paris.

Il faut se rendre à l’évidence, beaucoup d’endroits secrets et charmants sont parfois cachés juste sous nos yeux. La tendance se vérifie une fois de plus avec le passage des Soupirs, situé tout près d’un quartier très animé, la place Gambetta. Une fois dans le passage, le saut dans le temps s’opère, comme si le lieu était resté dans le XXe siècle. Cette ambiance à part reflète d’ailleurs l’histoire de ce passage qui appartenait autrefois à la commune de Belleville. Le village ne sera rattaché à la capitale qu’en 1860, sous la supervision du baron Haussmann.

La nature reprend ses droits

Si le lieu appartient plus que jamais à Paris, il est difficile pourtant de ne pas se croire dans un petit village de campagne. Une fois dans le passage, c’est le calme qui nous saisit en premier. Après le repos pour nos oreilles, place au régal pour nos yeux. Tout au long de la balade, de nombreux petits jardins prennent possession des lieux et la moindre parcelle de terrain semble être recouverte de verdure ou de fleurs. Très vite, la balade ressemble plus à une expédition, où l’on se perd facilement entre toutes les variétés de plantes. Du lilas à la glycine, en passant par les cerisiers et les palmiers, c’est un véritable feu d’artifice floral et coloré qui s’offre aux curieux. Au cœur de ce passage, on trouve même un jardin communautaire qu’il est difficile de louper puisque c’est un superbe cerbère en mosaïque qui monte la garde. Ce jardin partagé est pris en charge par l’association le Jardin des Soupirs, et les enfants du quartier viennent y découvrir les plaisirs de la botanique.

Le passage des Soupirs, ce n’est pas que de magnifiques jardins, il y a aussi de charmantes demeures. Des pavillons ouvriers du XIXe siècle, des maisons de ville en briques ou encore des petits immeubles des années 60, plusieurs époques semblent cohabiter et renforcent un peu plus la notion de voyage dans le temps. 21e siècle oblige, on retrouve aussi des bâtisses modernes conçues de manière écologique. Le résultat final est donc un mélange d’ancien et de récent, le tout dans une atmosphère paisible. Au milieu de la balade, l’on peut même tomber sur une ancienne fabrique aujourd’hui réaménagée. Sur la devanture, on peut d’ailleurs lire “Manufacture Parisienne de Perles”.

Des jardins, de l’authentique et de la couleur… Rien d’étonnant à ce que le lieu ait longtemps attiré les artistes, notamment les peintres et les amateurs de street art. Aujourd’hui, la plupart des œuvres ont disparu et seules quelques traces subsistent, comme une mosaïque de J. Gulon par exemple. Le passage des Soupirs est aussi connu pour une légende urbaine : quiconque marque une pause en haut des escaliers voit sa montre s’arrêter. Pour que le voyage dure un peu plus longtemps…

Passage des Soupirs – Accès par rue des Pyrénées ou rue de la Chine
Métro : Gambetta (ligne 3 / ligne 3B)

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