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Nous vous emmenons toutes les semaines à la découverte de restaurants à travers la capitale, et parfois, nous nous aventurons un tout petit peu plus loin, aux portes de Paris… Mais seulement quand le déplacement vaut le coup. Et c’est tout particulièrement le cas ici. D’ailleurs, à quelques semaines à peine de son ouverture, Micheline affiche déjà souvent complet !
Les Bistrots Pas Parisiens, on ne s’en lasse pas !
Si vous habitez la région parisienne, vous connaissez sans doute cette famille de restaurants qui se multiplient depuis plusieurs années autour de la capitale : les Bistrots Pas Parisiens. Ils sont une douzaine à rayonner entre Asnières, Rueil-Malmaison, Colombe, Suresnes… Leurs particularités ? Proposer une cuisine de chef à un tarif accessible, et se situer en périphérie de la capitale, à une ou deux exceptions près comme le plus festif d’entre eux, Podium, qui nous offre une vraie plongée dans les années 70 avec son brunch disco à deux pas de la tour Eiffel.
Mais ce qui fait aussi la spécificité et le succès de ces établissements c’est indéniablement leur personnalité, leur âme. En effet, chacun d’eux propose une ambiance, une décoration, un caractère uniques qui transforment le repas en une véritable expérience. Si bien que, lorsqu’un petit nouveau ouvre ses portes, on s’empresse autant de s’y rendre pour goûter la cuisine qui nous y attend que pour découvrir ce qu’il nous réserve en terme de cadre, d’ambiance, voire même de lieu.
Prochain arrêt gourmand et dépaysant : Micheline
C’est dans cet état d’esprit que nous sommes allés pousser la porte du petit dernier des Bistrots Pas Parisiens : Micheline, niché dans l’ancienne gare du Pont de Sèvres, à deux pas de la station de métro du même nom et face au musée national de Céramique qui célèbre d’ailleurs actuellement ses 200 ans avec une super expo (deux fois plus de raisons de venir un petit tour du côté de Sèvres, on dit ça comme ça !). Un lieu pour le moins historique puisque cette gare, inaugurée à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris de 1889, à traversé les époques jusqu’à devenir aujourd’hui, après 30 ans de fermeture au public et 4 années de travaux, le point de départ d’un autre genre de voyage.
Son nom, Micheline, fait d’ailleurs référence à son histoire puisque c’est ainsi que l’on appelait les autorails légers créés par Michelin dans les années 1930, et dont les roues étaient équipées de pneus adaptés aux rails. À l’intérieur, effet waouh garanti ! Le lieu est sublime avec ses immenses fenêtres en arc offrant une vue panoramique sur la Seine, ses murs en pierre et en brique et sa superbe mezzanine. La décoration chinée est de toute beauté, et l’ambiance feutrée aux airs de club privé nous enveloppe immédiatement.
« Nous voulions offrir un endroit authentique, qui respire le vécu, comme si vous mettiez un pied dans un club de polo d’une autre époque »
Stéphane Rotenberg
On a forcément envie d’explorer les moindres recoins de cette grande salle toute en boiseries, fauteuils, et banquettes en cuir pour observer les tableaux anciens, les livres, mais aussi les trophées, harnais et selles qui évoquent le polo dont l’associé historique des Bistrots Pas Parisiens était un grand joueur. On en oublierait presque que nous sommes aussi venus là pour manger !
Une cuisine de chef qui célèbre le partage
Aux commandes de la cuisine de ce bistrot on retrouve le chef triplement étoilé et Meilleur ouvrier de France, Gilles Goujon, qui a misé sur la tradition, le partage, et une cuisine gourmande “sans chichis”. Le concept est original et nous invite à convoquer notre âme de voyageur, d’aventurier puisqu’un seul menu est proposé (à 39€), susceptible de varier d’un jour à l’autre en fonction de l’inspiration du chef et des saisons. Et ce n’est pas tout. S’il est possible de choisir entre deux entrées, deux plats et deux desserts, il faudra néanmoins vous mettre d’accord avec la personne qui vous accompagne car les mets sont à partager (pour 2 mininumu) ! Mais rassurez-vous, en cas de régime spécial ou d’allergies, des exceptions peuvent bien sûr être faites.
Les grands classiques de la cuisine française comme la blanquette de veau à l’ancienne ou le bœuf bourguignon sont au rendez-vous. Le soir de notre venue, après un délicieux Velouté du Chef, nous avions le choix entre le Filet de hareng mariné et le Carpaccio de tête de veau sauce gribiche pour les entrées, puis entre le Canard aux navets, riz pilaf et la Seiche à la rouille à la sétoise pour les plats, et enfin entre la Tarte tatin, crème d’Isigny et les Fraises Charlotte aux olives noires confites glace vanille. Tout cela généreusement servi par un personnel attentif et chaleureux.
Avec cette nouvelle adresse parmi les plus charmantes, les Bistrots Pas Parisiens réussissent une fois de plus à nous faire nous sentir tellement bien entre leurs murs que l’on a envie de faire durer le plaisir, de ne pas repartir tout de suite une fois le repas terminé et de profiter de leur atmosphère si chaleureuse, dépaysante et intimiste. Micheline vaut donc clairement le détour, mais ne pensez pas qu’il s’agisse là du terminus car on nous souffle dans l’oreillette qu’une nouvelle escale sera très bientôt proposée à Rueil Malmaison ! Inutile de vous dire que nous avons évidemment déjà pris nos billets…
À lire également : Tata Yoyo : la nouvelle adresse des Bistrots Pas Parisiens, aux portes de Paris, avec un finaliste de Top Chef en cuisine
Micheline
2 Grande Rue
92310 Sèvres
Menu unique à partager à 39€
Pour réserver, c’est par ici !
Image en Une : Micheline, le petit nouveau des Bistrots Pas Parisiens à Sèvres © Micheline
Mélina Hoffmann
