Fondée en 1730, cette pâtisserie classée est la plus ancienne de Paris

Située dans la rue Montorgueil, la pâtisserie Stohrer est la plus ancienne de Paris. Aujourd’hui classée aux monuments historiques, elle propose des desserts inventés plus de 300 ans auparavant, dont la plus connue est le baba au rhum.

Les inventions de Nicolas Stohrer

Cette pâtisserie historique a pris le nom de “Stohrer”, qui n’est autre que celui de son créateur, Nicolas Stohrer. Né au XVIIIe siècle à Wissembourg, ce pâtissier commence à travailler pour Stanislas Leszczynski, ex-roi de Pologne. Et c’est en étant à son service que l’Alsacien crée, un peu malgré lui, une nouvelle pâtisserie : le “baba au rhum“. En effet, alors que le Roi se serait plaint d’avoir acheté un Kouglof trop sec, Nicolas Stohrer aurait pris l’initiative d’asperger la brioche de vin de Tokay, donnant naissance à cette nouvelle spécialité.

Pourquoi alors ce dessert a-t-il pris le nom de “Baba” ? Selon certains historiens, ce surnom serait l’idée du roi, en référence à l’ouvrage Les Mille et une nuits, tandis que d’autres y voient un lien avec le terme “mamie” en polonais. Toujours est-il que cette spécialité fera connaître Nicolas Stohrer, qui invente aussi d’autres desserts emblématiques, comme la tarte chiboust ou la religieuse.

La plus ancienne pâtisserie de Paris

Face au succès de ses desserts, Nicolas Stohrer décide alors d’ouvrir sa propre pâtisserie dans la rue Montorgueil en 1730. Une initiative tout à fait moderne, où l’on pouvait goûter des créations sucrées, mêlant pâtisseries, confiseries, gaufres et pains d’épices. Son commerce est alors orné de somptueux décors, que l’on peut découvrir encore aujourd’hui en passant la porte. Car la pâtisserie Stohrer existe encore à son adresse d’origine et demeure ainsi la plus ancienne de Paris !

L’histoire continue

Reprise par la famille Dolfi en 2017, la pâtisserie Stohrer présente toujours les spécialités sucrées de Nicolas Stohrer : le fameux baba au rhum, les bouchées à la reine, les religieuses traditionnelles, mais aussi les viennoiseries, les financiers ou Paris-Brest, tout cela grâce aux mains du chef pâtissier Jeff Cagnes. L’adresse reste donc une véritable institution parisienne, qui a encore de beaux jours devant elle.