fbpx

Ce restaurant parisien mythique de 1924 avec sa sublime façade en mosaïque a vu passer Oscar Wilde, Yves Saint Laurent…

Restaurant Prunier couv © Mélina Hoffmann / Paris Zigzag

C’est plus qu’un restaurant dans lequel nous vous emmenons aujourd’hui. Une véritable institution parisienne qui fait se déplacer les foules aristocratiques depuis 1924… et même avant cela ! Inscrite au titre des Monuments Historiques, sa sublime façade tout en mosaïque ne passe pas inaperçu. Et ce n’est pas la seule raison qui fait la renommée de cette Maison dont nous sommes allés pousser la porte…

https://f.info.pariszigzag.com/f/p?q=n4l6TIJ-xaXwmPcVukeg0JIv3j35jY1Hp2d9b9w0MxToUZjbYmkjQJFGucEje1zlUsrplyzy9fTMEuGtw5Uuk4Po

Une histoire de famille

D’abord installé rue d’Antin, dans le 2ème arrondissement, en 1872, et déplacé trois ans plus tard rue Duphot, dans le 1er arrondissement, le restaurant fondé par le couple Alfred et Catherine Prunier était alors spécialisé dans les huitres. La signature de l’établissement ? “Tout ce qui vient de la mer”. Déjà, artistes, écrivains, hommes d’affaires ou encore politiciens s’y pressaient, aux côtés de l’aristocratie russe de passage dans la capitale. Et, très vite, la maison se mit à livrer son poisson frais aux grands hôtels et restaurants.

Le restaurant rue Duphot en 1875 © Prunier
Le restaurant rue Duphot en 1875 © Prunier

Oscar Wilde, Sarah Bernhardt, Marcel Proust, Ernest Hemingway, ou encore Georges Clémenceau compteront parmi la clientèle du restaurant, tout comme, un peu plus tard, le couturier Yves Saint Laurent et le peintre Bernard Buffet qui fréquenteront la seconde adresse ouverte par le fils Prunier en 1924 au cœur du prestigieux 16ème arrondissement, à deux pas de l’Arc de Triomphe et des Champs-Élysées. Initialement nommé Prunier-Taktir, on le connaît aujourd’hui sous le nom de Prunier, ou Prunier Victor Hugo pour reprendre le nom de l’avenue qui lui sert d’écrin.

La référence mondiale du caviar et son bijou Art déco

Pour cet établissement, Émile Prunier voit les choses en grand et confie l’architecture à Louis-Hippolyte Boileau, que l’on connaît également, entre autres réalisations, pour la Pagode de Vincennes, le Lutetia, ainsi que pour le Palais de Chaillot (en collaboration). Celui-ci fit appel à Auguste Labouret pour réaliser son incroyable façade de mosaïque bleue, classée Monument Historique depuis 1989, ainsi qu’au graveur sur verre Paul Binet et au sculpteur Gaston Le Bourgeois pour le magnifique bar en bois. Les motifs marins que l’on peut observer sur la façade se retrouvent aussi à l’intérieur de cet établissement art déco dont l’esthétique a plus récemment était rafraîchie par l’architecte d’intérieur Alexandra Saguet, épaulée par les Studios Gohard et L’atelier du Mur.

Salle art déco de Prunier © Prunier
Salle art déco de Prunier © Prunier
Bar à Caviar & Champagne de Prunier © Mélina Hoffmann / Paris Zigzag

Quand on entend parler de Prunier, c’est bien sûr au caviar que l’on pense tout de suite. Et pour cause, le savoir-faire de cette maison en fait une référence mondiale de ce produit d’exception depuis 1921. Et c’est Émile Prunier qui mit ce produit au cœur de l’ADN de l’établissement en décidant de produire, selon les méthodes russes, ses propres œufs d’esturgeons dans un élevage installé en Dordogne. En voulant ainsi satisfaire une clientèle exigeante, il devint ni plus ni moins que le premier producteur de caviar français ! Un produit qui se vend aujourd’hui dans une quarantaine de points de vente à travers le monde, et que l’on retrouve évidemment dans le menu du restaurant devenu mythique.

Prunier par Yannick Alléno passe à l’heure d’été

À l’instar d’établissements comme Le Jules Verne ou La Tour d’argent, Prunier est de ces adresses légendaires qui demeurent à la hauteur de leur réputation. Et ça ne risque pas d’aller en s’arrangeant puisque c’est aujourd’hui Yannick Alléno, qui signe la carte du restaurant ! Le chef aux 15 étoiles à travers le monde, qui dirige également le restaurant triplement étoilé Alléno Paris au Pavillon Ledoyen, autre lieu historique, a concocté une carte au sein de laquelle se mêlent grands classiques de la Maison, comme l’Oeuf Christian Dior, et propositions plus contemporaines.

Façade en mosaïque de Prunier © Mélina Hoffmann / Paris Zigzag
Façade en mosaïque de Prunier © Mélina Hoffmann / Paris Zigzag

Et tandis que Paris passe timidement à l’heure d’été et que sa terrasse discrète et ensoleillée se découvre, la carte de Prunier par Yannick Alléno en fait de même et propose de découvrir les poissons oubliés à travers des produits frais et légers. Ainsi, chaque mois et pendant une semaine, La Criée du restaurant met à l’honneur un poisson délaissé des côtes françaises, travaillé par le Chef Hendry Mezah Angwe. La Galinette, le Tacaud, le Sar ou encore le Violet se glissent à tour de rôle dans les assiettes des deux menus proposés. Le premier, le Menu Déjeuner, est servi le midi du mardi au vendredi et se décline en une formule Entrée, plat et dessert à 68€ et une formule Entrée et plat ou Plat et dessert à 51€. En entrée, le Sashimi de sériole à l’huile de sésame torréfié est aussi beau que bon. Puis, La criée du jour avec son accompagnement de saison vient à son tour nous régaler de ses saveurs et de sa cuisson parfaite. On termine avec le Dessert du jour, l’exquise Tarte fine au chocolat, à la crème gourmande le jour de notre venue où ne resta dans notre assiette plus la moindre trace de tarte fine ni de crème gourmande ! Moyennant supplément, des Huîtres peuvent être servies en entrée, de même qu’un Blanc de Saint-Pierre pour le plat.

Menu « Déjeuner chez Prunier » en trois services
Menu « Déjeuner chez Prunier » en trois services © Mélina Hoffmann / Paris Zigzag

Pour une expérience encore plus gastronomique (et onéreuse, inévitablement), vous pouvez opter pour le Menu Émile (190€) qui se décline en six étapes toutes plus gourmandes les unes que les autres, dont l’emblématique Œuf Christian Dior. Il est également possible de se régaler d’une entrée, d’un plat et/ou d’un dessert à la carte. Filet de Sole à la Prunier, Tronçon de Turbot, poché au lait, Truite à la nage aux épinards à la Viroflay, ou encore Linguine au Caviar Baerii si vous voulez goûter au précieux mets… le plus dur sera de choisir ! La décoration et le service attentionné viennent parfaire l’expérience d’un déjeuner chez Prunier par Yannick Alléno, qui vous propulsera dans le luxe des Années Folles parisiennes.

Prunier par Yannick Alléno
16, avenue Victor Hugo
75016 Paris

Pour réserver votre table, c’est par ici !

À lire également : Situé sur les Champs-Élysées, l’établissement indépendant le plus étoilé du monde abrite un restaurant de plus de 200 ans !

Image en Une : Restaurant Prunier couv © Mélina Hoffmann / Paris Zigzag

https://f.info.pariszigzag.com/f/p?q=n4l6TIJ-xaXwmPcVukeg0JIv3j35jY1Hp2d9b9w0MxToUZjbYmkjQJFGucEje1zlUsrplyzy9fTMEuGtw5Uuk4Po

Mélina Hoffmann

Les prochaines visites guidées



Voir toutes nos activités