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Cette station balnéaire développée au XIXe siècle pour la noblesse européenne est devenue une véritable capitale du surf !

Biarritz © Adobe Stock

Du beau temps, un cadre exceptionnel, une architecture à couper le souffle, une culture parfaitement préservée et festive, une gastronomie réputée et une histoire aussi riche que fascinante… tels sont les critères que l’on recherche souvent pour une destination de vacances ou pour un week-end. Si cela peut prendre du temps de trouver cette destination tant recherchée, la bonne nouvelle est que celle-ci se trouve “seulement” dans le Sud-Ouest de la France, à seulement 30 minutes de la frontière espagnole !

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Une destination déjà prisée par Napoléon III

Lorsque Victor Hugo découvre la ville en 1843, lors de son voyage en Pays Basque en compagnie de Juliette Drouet, il est séduit par la coexistence d’un lieu regroupant environ 1500 individus et une nature jugée primitive. Ce dernier craint même sa transformation rapide sous l’action de l’argent (“ce sera quelque chose de décoloré et de bâtard comme Dieppe et Ostende”), alors que la popularité de la ville n’est déjà plus un secret. Au siècle précédent, on vient en effet à Biarritz, alors appelé Biaris, car les bains de mer sont réputés pour leurs qualités thérapeutiques. En 1765, le subdélégué de Bayonne ordonne même d’aménager des portions de chemins car des “personnes de qualité” doivent venir prendre des bains de mer. C’est le cas notamment de Malesherbes, qui écrit que “Biaris est recommandé pour les bains de mer, effectivement on ne peut les prendre nulle part plus commodément.” De quoi compenser avec le déclin de l’activité maritime, en particulier la pêche à la baleine. Pendant des siècles, Biarritz n’était en effet qu’un modeste village, avec son église St Martin au milieu des champs et son port, aujourd’hui appelé Port Vieux. Une transformation qui survient également après que Biarritz soit choisi par Napoléon III et l’impératrice Eugénie comme lieu de résidence d’été. Le couple impérial fait construire la villa Eugénie : sa façade de briques rouges et de parements de pierre de 40 mètres de long domine la mer d’une dizaine de mètres tandis que deux ailes encadrent une cour tournée du côté de la ville.

L’Hôtel du Palais, anciennement Villa Eugénie © Hôtel du Palais Facebook
L’Hôtel du Palais, anciennement Villa Eugénie © Hôtel du Palais Facebook

Les villas et les casinos sortent de terre au XIXe siècle 

En peu de temps, Biarritz se transforme en station balnéaire que fréquentent souverains, princes aristocrates et tous ceux qui veulent approcher le couple impérial. Désormais, on vient de toute l’Europe à Biarritz et la station balnéaire du Sud-Ouest devient la “plage des rois”. Face à cette popularité grandissante, Biarritz s’équipe de lieux de plaisirs, d’hôtels et de villas, passant ainsi du statut de station balnéaire à celui de ville. Parmi les édifices remarquables, difficile de ne pas citer la Villa Belza, une construction de style néo-moyenâgeux assez remarquable par son spectaculaire donjon et sa tourelle en poivrière. Sa position insolite sur les rochers, sa proximité avec le “Pont du Diable “ et son nom de “Belza” signifiant noir en basque en ont fait pendant des décennies le sujet de légendes folles de sorcellerie et de revenants. Un développement également facilité par l’ouverture de la ligne de chemin de fer à Bayonne au milieu du XIXe siècle, en même temps qu’un tramway relie Biarritz à Anglet et Bayonne. Par ailleurs, une passerelle métallique sortie des ateliers Eiffel amarre le rocher de la Vierge, une curiosité naturelle en forme de longue coque de navire, surplombée par une statue de la Vierge, qui permet d’admirer toute la baie de Biarritz. Au milieu du XIXe siècle toujours, la station balnéaire se pare d’équipements jugés nécessaires, tels que le Casino Bellevue en 1857 ou les Bains Napoléon, de style mauresque, en 1858. 

Villa Belza © Pixabay
Villa Belza © Pixabay

Un haut-lieu de fête devenu la capitale du surf

Passé le faste du XIXe siècle, le XXe siècle est quant à lui plus mitigé : si Biarritz connaît un certain regain durant les Années Folles, les deux Guerres mondiales et la crise de 1929 privent à chaque fois la station d’un bon nombre de ses habitués. Aujourd’hui, si elle n’est plus forcément la station balnéaire qui vient immédiatement en tête, Biarritz demeure l’une des destinations les plus populaires du Sud-Ouest de la France. Une popularité qui s’explique par son emplacement, sa proximité avec Bayonne, autre ville notable du Pays Basque, ou encore son magnifique climat. Outre l’importante richesse patrimoniale, le succès de Biarritz vient aussi des nombreuses manifestations festives et culturelles, comme le Festival Biarritz Amérique Latine, le festival Arts de Rue, la fête du Port des Pêcheurs, les Casetas ou encore Biarritz en Lumières. Autant de fêtes et animations qui rythment la vie de la ville et mettent à l’honneur l’esprit local (pelote, chant et danse basque) la “plage des rois”. Et lorsqu’il est question de “spécialité locale” à Biarritz, impossible de ne pas évoquer ce qui fait la fierté de la commune depuis longtemps : le surf.  La pratique a initialement lieu sur les plages de la Côte Basque, et plus précisément à Biarritz, à la fin des années 1950 grâce à Peter Viertel, écrivain, réalisateur et scénariste californien en vacances à Biarritz en juillet 1957. Ce dernier  jouit d’une notoriété grandissante à Hollywood, notamment grâce à ses collaborations avec Alfred Hitchcock et est alors sous contrat pour la Century Fox, lorsqu’il travaille sur le scénario du film Le soleil se lève aussi dont le tournage s’effectue au Pays Basque en 1956. De quoi lancer la popularité d’un sport qui, aujourd’hui, est pleinement ancré dans l’identité de la ville. On venait autrefois à Biarritz pour les bienfaits de l’eau de mer, on continue d’y venir pour cette fois la confronter à bord de son surf.

 

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Image à la une : Biarritz © Adobe Stock

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