Dans quelle ville du sud de la France se trouve cette immense cathédrale ?

La cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne

Construite au XIIIe siècle, cette immense cathédrale de style gothique méridional est inscrite au titre des monuments historiques. Son cloître et ses sites archéologiques en font un site remarquable du sud de la France.

Érigée sur d’anciens vestiges

Cette immense cathédrale est située en plein cœur du centre-ville de Narbonne. Construite en 1268 sur ordre du pape Clément VI, ancien archevêque de la cité, elle se situait à l’origine en bordure des remparts. Elle a été érigée à l’emplacement d’anciens lieux de culte : en effet, une basilique constantinienne se trouvait à cet endroit après l’édit de 313 autorisant la pratique chrétienne, mais elle a été ravagée par un incendie au siècle suivant.

Une basilique latine a ensuite été construite à l’initiative de l’évêque Rustique en 445, puis une cathédrale préromane carolingienne en 890 par l’archevêque Théodard, dont il reste le clocher. L’édifice est malgré tout tombé en ruines au fil des siècles, jusqu’à ce que le lieu soit occupé par la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur, achevée en 1332.

De nombreux maîtres d’oeuvre

Le nom de l’architecte en charge de la construction de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur n’est pas certain. Certains historiens affirment qu’il s’agirait de Jean Deschamps, également en charge des cathédrales de Clermont et Limoges qui ont été conçues selon le même plan. Les collatéraux ont quant à eux été élevés de 1295 à 1309 par Dominique de Fauran, tandis que son fils Jacques de Fauran aurait suivi le chantier du premier étage des tours et du chevet. Raymond Aicard, Pierre Daniel de Carcassonne et Louis Richecler ont ensuite travaillé au transept et aux étages supérieurs des tours.

Une cathédrale inachevée

D’après les plans d’origine, la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur devait prendre la forme d’une croix latine, mais celle-ci n’a pas pu être achevée. La forme se dessine en partie avec le chœur, le transept et la nef, mais le chantier n’a pas été mené jusqu’au bout pour plusieurs raisons : notamment en raison de conflits avec les Consuls qui défendaient le maintien de remparts empêchant la suite des travaux, mais aussi face aux nombreux désastres qu’a connus la ville, envahie par une épidémie de peste au XIVe siècle.