Ce village de l’Indre possède un musée dédié à une célèbre écrivaine romantique

Classé parmi les Plus Beaux Villages de France, ce charmant bourg médiéval a séduit de nombreux écrivains et artistes du XIXe siècle, à commencer par George Sand qui y a écrit plusieurs romans.

Un lieu de villégiature

L’histoire de ce village remonterait à l’époque gallo-romaine, lorsque s’y trouvait un castrum fondé par Gargilius. Mais peu de témoignages de cette période nous sont parvenus, jusqu’au VIIIe siècle avec l’arrivée des comtes de Gargilesse et la construction d’un château fort. Au Moyen Âge, le bourg connaît une forte activité artisanale et commerciale, qui ralentit à partir du XVIIe siècle, lorsque la famille de Naillac se divise et abandonne le château qui tombe en ruines.

Alors que le château est reconstruit à la fin du XVIIIe siècle, le village devient le lieu de villégiature de nombreux écrivains et peintres impressionnistes. Baptisé “Gargilesse-Dampierre” en regroupant les noms de deux communes, ce village est aujourd’hui encore de nombreux ateliers d’artisans et galeries d’art.

Le havre de George Sand

Parmi les personnalités attachées à ce lieu, on compte George Sand. C’est en juin 1857 que l’écrivaine découvre par hasard ce village, en compagnie de son amant Alexandre Manceau. Tous les deux séduits par le charme de ses maisons en pierre, ils décident d’en acheter une qu’ils baptisent alors “Algira” en référence au nom d’un papillon rare.

George Sand se rend régulièrement dans cette maison calme, dans laquelle elle peut écrire en toute tranquillité des romans comme Les beaux messieurs de Bois-Doré et L’homme de neige. Elle y restera jusqu’à la mort de son amant, en 1865, année à laquelle elle vendra la maison et ne reviendra plus à Gargilesse-Dampierre. Depuis, celle-ci a été transformée en un musée dédié à la vie et l’oeuvre de l’écrivaine.

Des édifices anciens

Parmi les maisons en pierre, plusieurs monuments sont à découvrir à Gargilesse-Dampierre, notamment l’église romane Saint-Laurent-et-Notre-Dame avec ses splendides chapiteaux, son Christ en croix datant XIe ou XIIe siècle, ou encore ses peintures murales de style romano-byzantin. Plus loin, le château médiéval a été transformé en lieu d’exposition par un peintre local du nom d’Annick Thévenin.