Ce joli village provençal est un vrai labyrinthe aux ruelles envahies de fleurs

Dans ce village provençal, les petites ruelles s’enroulent autour d’une église qui le domine. Et en déambulant parmi les vestiges médiévaux, on côtoie alors de nombreuses fleurs qui s’épanouissent parmi les pierres.

Un réseau de “calades”

Situé en Drôme provençale, ce village se reconnaît à son réseau de petites ruelles fleuries, dénommées des “calades“. Tracées au Moyen Âge, celles-ci ne suivent pas des axes rectilignes, mais partent dans tous les sens : parfois horizontales ou en pentes, parfois droites ou courbes, les calades se déploient dans les flans sud et ouest d’une butte naturelle (ou “motte”) surplombée par une église.

Des noms chargés d’histoire

La toponymie des calades en dit long sur le village. Chaque ruelle détient en effet un nom particulier : “Les Escondilles” fait référence aux coins servant de cachette, “La Soleillade” renvoie à l’exposition particulière du soleil de ce côté, “Les Bourgeois” indique le luxe d’une façade détenant la seule fenêtre à meneaux du village, “Le Tambourinaïre” abrite la demeure de l’ancien crieur public, “La Contrebande” était autrefois le refuge des voleurs, tandis que “Les Passe-roses” célèbrent les roses trémières qui se déploient dans le village.

D’ailleurs, le village lui-même a pris un nom qui caractérise sa singularité : “La Motte-Chalancon” renvoie à son emplacement le long d’une motte, tout comme le nom des habitants, baptisés les Mottoi(se)s.

Une église au sommet

Le village a conservé de nombreux monuments témoignant de son passé. Parmi ses calades, on trouve en effet des passages voûtés, des fontaines et des façades anciennes. Au sommet de la motte, l’église Notre-Dame de La Motte-Chalancon a été construite au XIIe siècle, dans l’enceinte de l’ancien château fort qui datait du Xe siècle. Bien que son architecture romane ait été modifiée au XIVe siècle pour lui donner un style gothique, ces rénovations ont été laissées inachevées faute de moyens financiers.

On peut notamment admirer ses vitraux, donc les non-figuratifs situés à l’ouest et dans le chÅ“ur qui ont été réalisés par des maîtres verriers de Valence nommés Mlle Girardet et M. Thomas. Les vitraux de la nef représentent quant à eux des personnages de l’histoire sainte, et ont été créés par l’artiste autrichien Florian Jakowitch.

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Image à la une : La Motte-Chalencon – © Adobe Stock