
C’est dans la Drôme provençal que se trouve un petit village perché au-dessus de grands champs de culture… Ancien bourg médiéval, ce lieu conserve encore quelques vestiges de son histoire mouvementée.
Un bourg médiéval
Au XIIIe siècle, un petit bourg de la Drôme appartenait à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Selon le droit féodal, les commandeurs qui s’y trouvaient profitaient d’un droit de haute-justice, tout en devant servir en échange les comtes de Valentinois, d’après une transaction de l’an 1209. Au siècle suivant, le lieu se développe progressivement autour d’un château, et est entouré d’une enceinte fortifiée construite au XIVe siècle. Un second château dit “Salon des commandeurs” est également bâti au sud-ouest du village, preuve de l’importante commanderie de l’époque.

Toutefois, les guerres de Religion ébranlent le lieu, qui tombe peu à peu en ruines. Celui-ci est alors délaissé par les commandeurs, qui lui préfèrent Montélimar. Les fortifications seront démantelées et le château endommagé. Toutefois, le lieu va revivre au XVIIIe siècle, avec le développement de certaines activités. En effet, une fabrique de verrerie permet de faire vivre une partie des familles installées dans le village : celle-ci s’occupe notamment de fabriquer des bouteilles, des verres et des gobelets.
Les aléas modernes
En 1893, la dynamique du village est bouleversée par la création d’une ligne de chemins de fer départementaux de la Drôme qui relie le village à Montélimar. L’activité industrielle envahit aussi la commune, puisqu’une usine est construite dans cet ancien bourg sous la Première Guerre mondiale, pour y fabriquer des grenades. Néanmoins, le village voisin de Gougne, installé dans la vallée, se développe considérablement au XXe siècle, conduisant à la désertification progressive du lieu.

La Drôme provençale
Aujourd’hui, le village a repris des couleurs, et a typiquement le charme de la Drôme provençale entourée de ses champs de culture. Au fond de la vallée du Jabron, on le remarque de loin avec ses plantations de lavandes et de blés ! Celui que l’on nomme par le jolie nom Le Poët-Laval a aussi conservé les vestiges de son château, de la chapelle romane Saint-Jean-des-Commandeurs et des remparts, ce qui en fait une jolie promenade pour les amateurs de cités médiévales.

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Image à la une : Le Poël-Laval – © Adobe Stock