Situé à moins d’une heure de Nantes, il existe une commune qui apparaît comme une véritable destination multiple, parfaite pour un séjour axé sur la nature, le balnéaire, la gourmandise, le sport ou le bien-être. Construite à partir de la mode des eaux et des bains de mer, cette ville s’est embellie au fil du temps par l’implantation de villas, plus belles les unes que les autres, sur le littoral.
Bienvenue dans “le Petit Nice” de Bretagne
La visite du jour se fait donc à Pornic, célèbre pour son important patrimoine balnéaire développé à la fin du XIXe siècle. Mais cette reconversion axée sur le tourisme au début du XXème siècle ne l’a pas empêché de préserver ses trésors, à commencer par son château campé sur son piton rocheux face à la mer. D’abord d’usage défensif, la bâtisse protégeait l’entrée maritime de la ville et était une place forte du duché de Bretagne. Tombé en ruine suite à la Révolution française, ce n’est qu’au XIXe siècle que le château est réaménagé pour prendre son allure actuelle. Aujourd’hui privé, il se visite toutefois grâce aux guides de l’Office de Tourisme de Pornic qui font parfois la bonne surprise aux visiteurs de les accueillir en costume. L’occasion de découvrir son histoire, comme le fait d’avoir appartenu au tristement célèbre Gilles de Rais, compagnon de Jeanne d’Arc, et de parcourir les différentes salles du château avec, pour point d’orgue de la visite, une vue imprenable sur la ria depuis l’une des tours. Aménagée pour renforcer l’attractivité touristique de la commune, celle-ci s’étale le long du canal de Haute Perche sur 35 hectares, dont 13 hectares d’un parc botanique qui ouvre la voie jusqu’au casino de la ville. Un espace très apprécié tout au long de l’année et à juste titre récompensé en 2011, au concours national des entrées de ville avec le troisième prix. Une partie très appréciée des touristes d’où il se dégage comme une atmosphère méditerranéenne, ce qui explique pourquoi toute cette zone entre la place du Môle et le château est surnommée “le Petit Nice”…
Un port qui fait le charme et la réputation de la commune depuis toujours
Parler de Pornic et de ces lieux qui font autant son charme que sa renommée, c’est aussi évoquer son célèbre port. Pornic devient un important port de pêche à partir de 1700, à l’époque où se développent les chantiers navals. La pêche devient une activité commerciale d’envergure, puisque de longues campagnes de pêche à la morue emmènent les marins loin de leurs terres, parfois jusqu’au Canada et Terre-Neuve. De par son importance, Pornic se retrouve en charge du siège de la capitainerie avec une fonction de surveillance de la contrebande, en plein âge d’or de la piraterie. Pour se faire, le sentier douanier est aménagé afin de mieux surveiller le commerce lucratif concernant le tabac, le sel et le poisson, sur décision de Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV. Moins d’un siècle plus tard, le port de Pornic est, tout comme la ville, un témoin privilégié des affrontements de la Révolution contre les insurgés vendéens. Par deux fois, les “blancs” menés par les royalistes tentent de s’emparer de Pornic, parvenant même à occuper la ville pendant un mois, avant de renoncer face à aux troupes républicaines venues délivrer la ville. Aujourd’hui, la vie au port est bien plus calme : si les bateaux continuent d’occuper joyeusement les lieux, c’est avant tout pour offrir de belles photos souvenirs aux passants ou offrir une virée en mer, notamment pour rejoindre “l’île aux mimosas”, à savoir Noirmoutier. Au rang des “monuments” impossible à éviter, il suffit de quelques pas sur la passerelle piétonne pour s’offrir une pause gourmande bien méritée chez la Fraiseraie. À la fois glacier et épicerie fine de la fraise, il s’agit d’une institution locale dont l’histoire a démarré dès les années 1970, avec ses premières productions de fraises en plein champ par Joseph Maillard, fondateur de la maison.
Une terre propice à l’évasion
Véritable lieu de résidence et de villégiature, Pornic constitue un territoire préservé au décor naturel, en témoigne cette incroyable diversité de paysages où se révèlent entre l’océan Atlantique, les prairies bocagères et les marais. Une sensation de partir à l’aventure qui se caractérise par les nombreuses balades possibles, à pied, à vélo ou même à cheval, comme celle sur le sentier des douaniers, un sentier côtier au patrimoine préservé qui longe criques et falaises rocheuses. Ce GR8 longe le littoral sud de la Loire Atlantique sur 54 kilomètres, de Saint Brevin les Pins à Moutiers en Retz, et Pornic est ainsi le point de départ idéal pour en parcourir une portion. De la plage de l’Etang à celle de la Boutinardière, c’est tout simplement la Côte de Jade qui se dévoile sous son plus beau visage : petites criques et plages de sable fin, somptueuses villas Belle Époque ou encore ces fameuses pêcheries si photogéniques… un spectacle mémorable sans appel. Et que dire plus loin lorsque, à Saint-Brevin, on distingue une créature émergeant de l’estuaire ? Il s’agit en réalité du Serpent d’Océan, une sculpture monumentale qui fait écho au Jardin étoilé, dans le village de Paimbœuf. Deux œuvres qui nous transportent donc l’imaginaire asiatique le long de la Loire alors que, dans les terres, l’exploration prend plutôt la direction de l’Afrique grâce au parc animalier Planète Sauvage. Preuve que, depuis toujours, l’aventure et l’exploration sont dans les gènes de Pornic !
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Image à la une : Pornic © Adobe Stock