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En dépit d’une croyance souvent répandue, Nice n’a jamais été italienne, au sens où l’unité italienne n’existe que depuis la fin du XIXe siècle. Celle que l’on surnomme occasionnellement “la Cité des Anges” a tout d’abord appartenu au royaume de Provence, avant de se placer sous la protection des comtes de Savoie en 1388, puis de faire partie du royaume de Sardaigne, lorsque Victor Amédée II de Savoie en devient roi en 1720, avant de finalement passer sous pavillon français au XIXe siècle. Une histoire faite de rebondissements qui s’applique également à plusieurs villages environnants, dont cette fameuse porte d’entrée vers le Parc National du Mercantour : Saint-Martin-Vésubie.
D’entrepôt florissant à destination idéale de villégiature
Situé dans le Haut Pays Niçois, à 1 heure de Nice, ce village romanisé à la suite des conquêtes augustiennes est LA destination mer-montagne par excellence : à 1h seulement des plages méditerranéennes et située aux Portes du Parc national du Mercantour. En résumé, un lieu idéal pour profiter de tout ce qu’offre la Côte d’Azur, tout en bénéficiant de températures plus vivifiantes, de paysages sublimes et d’un air incroyablement pur. Il faut dire que, entre les vallées du Boréon et de la Madone de Fenestre, au milieu de 3600 hectares de forêts et un emplacement à 975 m d’altitude, Saint-Martin-Vésubie est un village parmi les plus pittoresques de France. Une appartenance qui ne remonte qu’à 1860, à la suite du vote massif de sa population pour approuver le transfert d’autorité de la Savoie à la France, entre le Roi de Sardaigne Victor Emmanuel II et l’Empereur des Français Napoléon III. Dès lors, Saint-Martin, qui était un important entrepôt sur la “route du Sel ” reliant Nice au Piémont depuis le XIVe siècle, devient un lieu idéal de villégiature des aristocraties italiennes, anglaises et de la noblesse niçoise. C’est ainsi que le village gagne son surnom de “Suisse Niçoise”, demeurant encore aujourd’hui un lieu de séjour prisé pendant la période estivale comme hivernale. Un surnom que l’on doit aussi au comte Victor de Cessole, un des premiers alpinistes, à qui l’on doit la construction de plusieurs refuges, et qui a fait de Saint-Martin un haut lieu de l’alpinisme depuis la fin du XIXe siècle.
Des édifices religieux à l’impressionnante collection de mobiliers
Mais avant d’arpenter les pistes et vallées environnantes, on vient également à Saint-Martin-Vésubie pour profiter des charmes du village typique de montagne. Que ce soit depuis la place de l’hôtel de ville, facilement reconnaissable par ses couleurs douces, ou ses vieilles maisons de pierre aux balcons de bois ou repeintes aux couleurs du Sud, une balade dans les moindres allées du villages est un spectacle permanent. En résumé, une succession de tableaux riches de couleurs, embellis par la présence de fontaines, d’où jaillirait une eau très pure comparable à l’eau d’Evian… Au confluent du Boréon et de la Madone, duquel naît la Vésubie, le village est un formidable rassemblement de maisons alpines et de sanctuaires, à l’image de l’église Notre-Dame de l’Assomption, Cet édifice religieux construit au XIIe siècle par les Templiers est célèbre pour ses retables, notamment celui du Rosaire datant de 1697 ainsi que quatre panneaux datés de 1510 d’un retable attribué à l’école de Louis Bréa. L’église possède également des peintures copies de chefs-d’œuvre italiens, à savoir La fuite en Égypte ou La mort de saint Joseph. Autre monument majeur du village, la chapelle des Pénitents Blancs, reconnaissable pour son clocher coiffé d’un bulbe et sa façade ornée de sculptures de Giovani Parini de 1847. Et puisque l’on trouve la chapelle des Pénitents Blancs, il fallait bien qu’il y ait celle des Pénitents Noirs… Aussi connue comme chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde, celle-ci a remplacé un temps l’église paroissiale, le temps de la reconstruire, et la simple vision du maître-autel, à la forme d’un tabernacle couronné par deux anges dominé par un martyre de saint Jean-Baptiste sous le regard d’une Vierge étoilée de l’Assomption, est un véritable spectacle à lui seul.
Une porte d’entrée vers des randonnées mémorables
Si l’été est la période propice aux grands concerts, aux expositions, aux fêtes du pain, du cheval ou du bois (avec concours de bûcherons), elle l’est aussi pour les amoureux de randonnées qui ont avec le Parc national du Mercantour un formidable terrain d’exploration à disposition. Dans ce décor alpin entre la Provence et l’Italie, niché non loin des vagues, la grande étendue de montagnes regorge de chemins à découvrir. Véritable sanctuaire de la nature aux 10 000 espèces végétales et animales protégées, ce Parc National de 700 km2, qui s’étend sur deux départements (Alpes-Maritimes et Alpes de Haute Provence) et 21 communes, peut compter sur 600 km de sentiers entretenus et balisés, ce qui en fait l’un des plus beaux sites de randonnée du territoire français. Que l’on opte pour la Cime du Diable, dont le nom inquiétant contraste avec la vue époustouflante sur le Mercantour et ses gravures millénaires, ou la Vallée des merveilles, une randonnée de 8h45 qui offre cette fois une vue panoramique sur une dizaine de lacs et sur les principaux sommets de la Vallée des Merveilles tels que le Mont Bégo ou le Grand Capelet, les raisons de s’émerveiller sont nombreuses. Un constat qui s’applique également l’hiver puisque, outre le ski alpin à La Colmiane, le ski de fond au Boréon et le ski de randonnée révèlent toute la magie du Mercantour sous son grand manteau blanc.
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Image à la une : Saint-Martin-Vésubie © Mairie de Saint-Martin-Vésubie / Benjamin Nardini
