Le Trophée d’Auguste, ou Trophée des Alpes, implanté sur les hauteurs du port antique de Monaco, domine la mer et les montagnes depuis près de 2000 ans du haut de ses 35 mètres ! Son paysage époustouflant raviront les touristes de passage dans la Riviera !
Un somptueux symbole
Construit à l’aide d’un calcaire local à la gloire de l’empereur Auguste qui a régné durant 40 ans (du XXVIIe siècle avant J.C au XIVe siècle après J.C), il représentait à la fois le pouvoir de Rome et la “Pax Romana”, désignant la longue période de paix (du Ier siècle avant J.C. au IIe siècle après J.C.) imposée par l’Empire romain aux régions conquises. Sur un côté du trophée resté intact, sont gravées le nom des 45 tribus celto-ligures battues par l’empereur. Découvrez, à travers ces splendides ruines, un pan de l’Histoire.
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La déification de l’empereur Auguste
Ce monument exceptionnel qui mesurait à l’époque une cinquantaine de mètres – l’équivalent d’un immeuble de 15 étages ! – servait à honorer Auguste comme un dieu. Les trophées étaient traditionnellement dédiés aux divinités de la victoire. Mais très peu d’entre eux ont été conservés… Celui d’Auguste fait donc office d’exception ! Signalant l’extrémité des Alpes, il s’inscrivait dans le paysage du sanctuaire voué à l’Héraclès – Hercule pour les Romains – Monoïkos, ce terme signifiant “Monaco” en grec. Auguste était donc assimilé à Hercule : la célébration de ses exploits guerriers mettait en valeur son essence divine.
A la fin de l’Antiquité, le pouvoir de Rome déclinant, le trophée désormais considéré comme païen au sein d’un Empire devenu chrétien, a subi de premières dégradations. Au début du XXe siècle, après de premières consolidations, le monument a bénéficié d’un important programme de recherche grâce au financement du mécène américain Édouard Tuck, sous la conduite des architectes Jean-Camille Formigé et Jules Formigé qui lui ont donné l’apparence qu’il a encore aujourd’hui.
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Un panorama surplombant le village de Turbie
Le chemin d’accès au monument offre de somptueux points de vue sur la baie de Monaco. Les visiteurs profiteront ensuite du musée présentant une maquette du trophée original, pour rejoindre ensuite la terrasse panoramique aménagée en 1993, avant de se promener dans le vaste parc botanique. Les week-end et durant les vacances scolaires, des ateliers et des visites insolites sont proposés aux familles. Comme il est interdit d’emporter un pique-nique dans l’enceinte du bâtiment, les touristes découvriront les nombreux restaurants du village de La Turbie, proposant des spécialités culinaires de la région, connue pour ses olives de Nice, ses citrons de Menton et sa ratatouille.
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Des modèles antiques
Pour visiter le trophée, il est possible d’acheter un billet jumelé avec la Villa Kérylos, construite pour l’archéologue mécène Théodore Reinach, entre 1902 et 1907, par l’architecte Emmanuel Pontremoli, sur le modèle des maisons nobles du IIe siècle avant J.C. de l’île de Délos en Grèce.
Implantée à la pointe de la baie des Fourmis, elle semble posée sur la mer surplombée par le jardin de la villa. D’autres monuments ancrés dans un environnement exceptionnel se situent à quelques kilomètres du Trophée d’Auguste à l’instar du couvent franciscain de Saorge. Alors, qu’attendez-vous pour plonger dans le passé face à la mer ?
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