Au pied de quel village se trouve cette falaise percée de grottes souvent comparée à l’enfer ?

Situées en contrebas d’un village provençal, ces impressionnantes roches ont inspiré bien des légendes autour des enfers, devenant même le lieu de tournage d’un film de Jean Cocteau.

Des roches qui intriguent

Ces rochers calcaires aux curieuses formes sculptées par l’érosion se trouvent en contrebas des Baux-de-Provence. Leurs silhouettes originales offrent à ce vallon naturel une physionomie particulière, qui attire l’œil du visiteur. Longtemps exploité pour sa bauxite et ses blocs de calcaire, cet étrange lieu inspire bien des légendes aux villageois, qui finissent par lui donner le nom de “Val d’Enfer”.

Ruines du château des Baux-de-Provence - © Adobe Stock — Ruines du château des Baux-de-Provence – © Adobe Stock

En hauteur, les Baux-de-Provence sont quant à eux inscrits parmi les “Plus Beaux Villages de France”, avec leur charme typique des bourgs provençaux. On y trouve le château du XIe siècle ayant appartenu à la famille des Baux, des petites ruelles pavées menant à des places paisibles, mais aussi de nombreuses maisons troglodytiques.

Dans l’Enfer de Dante

Pourquoi Val d’Enfer ? Car ces imposants rochers aux nombreuses grottes ont longtemps été comparés aux paysages décrits par Dante dans son récit de l’Enfer. Au XIXe siècle, l’écrivain occitan Frédéric Mistral est l’un des premiers à avoir imaginé que La Divine Comédie aurait été inspirée par ces décors. Celui-ci en fait état dans son poème Mireio, et cette légende continue à être partagée sans toutefois reposer sur aucun fait historique. Cela inspirera en tout cas Jean Cocteau pour tourner son film Le Testament d’Orphée.

Des projections dans les carrières

Non loin du Val d’Enfer se trouvent d’importantes carrières, exploitées pour leurs minerais jusqu’en 1880. Mais le lieu est découvert près d’un siècle plus tard par Albert Plécy, rédacteur en chef du Parisien libéré, qui décide de le transformer en lieu culturel. Cela donne alors naissance à la Cathédrale d’Images, devenant ensuite les Carrières de Lumières, un centre d’art numérique projetant des expositions immersives durant toute l’année.