Ce village corse est construit sur un petit port de pêche aux maisons colorées

Probablement fondé au VIe siècle av. J.-C., ce village corse détient un joli port qui attire chaque année un grand nombre de visiteurs, ainsi que des vestiges de sa cité fortifiée.

Un port important

Déjà, un port du nom de Centurinum Civitas aurait existé six siècles av. J.-C. dans cette région corse, par laquelle passait autrefois une importante voie romaine. Au XVIIe siècle, celui-ci comptait une centaine de marins, de nombreux bateaux et entrepôts, si bien qu’il est devenu le deuxième port le plus actif de la Corse. Celui-ci importait alors un certain nombre de produits importants, comme des grains, du sel, des vêtements, des récipients en terre cuite ou de la chaux, et exportait aussi du vin, de l’huile, des agrumes ou des cocons de soie.

Une visite en bord de mer

Aujourd’hui, le village a adopté le nom de son port : Centuri. Ce petit port de pêche est devenu un véritable lieu touristique, où l’on retrouve aussi les pêcheurs et les riverains. À côté de cela, plusieurs endroits sont à visiter, comme le moulin Mattei qui est un splendide belvédère sur la pointe du Cap Corse.

Plusieurs tours anciennes sont aussi à observer. La tour de la marine, tout d’abord, qui fut une tour de guet construite au XVe siècle pour prévenir les possibles invasions depuis la mer ; et la tour de Capu Biancu édifiée au XVIIe siècle au lieu-dit éponyme. Une troisième tour, aujourd’hui transformée, existait autrefois au hameau de Canelle, à quelques pas du village.

Au loin, un îlot préservé

Non loin de Centuri se trouve l’îlot de Capuse : cette terre, d’une superficie de 2,5 hectares, avait été fortifiée au XIIIe siècle et était autrefois rattachée au Cap Corse. Au XVIIIe siècle, le lieu accueillait même un chantier naval établi par Pascal Paoli. Mais de nos jours, il est interdit à tout visiteur d’y accéder afin de préserver sa faune. L’îlot ne détient d’ailleurs que de rares vestiges, dont ceux de la chapelle Santa Maria Maddalena.