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Au sein de la vallée de la Nesque, un village a été construit dès le Bas-Empire sur des sites dotés de nombreuses grottes. Celui-ci détient aujourd’hui un riche patrimoine religieux et des vestiges de l’époque paléolithique.
Un village ancien
Depuis l’époque paléolithique, les grottes de la vallée de la Nesque sont déjà habitées. Plusieurs vestiges nous sont parvenus dans le gisement néolithique ancien de Céron, la grotte de Unang et la grotte des dents. Le lieu devient d’une cité fortifiée sous le Bas-Empire, dont on a gardé quelques monuments gallo-romains, dont la pierre tombale de Bohetius, évêque de Carpentras (583-604).
Ce village connaît ensuite de nombreux rebondissements : appartenant d’abord aux comtes de Toulouse, il passe aux mains du pape après la Croisade des Albigeois et la défaite de Raymond VII de Toulouse en 1229. Les guerres de Religion ont aussi malmené la cité, qui fut assiégée en 1562, puis en 1564 par les troupes protestantes de François de Beaumont, baron des Adrets. Avec la Révolution française, le comtat n’est plus la propriété des papes dès la France.
Un patrimoine religieux
Dénommé Venasque, ce village de la vallée de la Nesque dispose d’un riche patrimoine religieux, avec la chapelle Saint-Siffrein, l’église Notre-Dame de Venasque, le Prieuré de Saint-Pierre-les-Thermes, ainsi que le baptistère de Venasque construit à l’époque mérovingienne. Il faut aussi citer l’église Notre-Dame, classée au titre de monuments historiques, qui possède un retable du XVIIe siècle en bois sculpté. Et à côté de cela, on peut bien sûr découvrir les remparts datant du Bas-Empire romain, ainsi que plusieurs dizaines de bories abritant des cuves vinaires rupestres.
Un saut miraculeux
Parmi les légendes de Venasque, l’une d’elles est particulièrement célèbre : celle du moine saint Siffrein qui sauta miraculeusement à cheval, dans le vide, depuis le haut du village. Lors de cet exploit, sa monture a marqué une pierre de son sabot avant de bondir et d’atterrir sur la falaise d’en face. Toujours d’après la légende, un deuxième bond les amena ensuite jusqu’à Carpentras. Aujourd’hui, pour rendre hommage à cette histoire, la chapelle de Saint-Siffrein a été construite à l’emplacement de cette pierre, et serait la basilique funéraire de saint Siffrein.
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