Jacques Bonsergent, le premier résistant parisien sous l'Occupation
Le 14 juin 1940, la croix gammée flotte sur la Tour Eiffel : les Allemands ont envahi Paris. Des immeubles sont réquisitionnés, les horloges de la ville sont réglées sur l’heure allemande, mais les nazis ne s’en prennent pas aux habitants car ils veulent maintenir une paix civile… jusqu’à l’arrestation d’un certain Jacques Bonsergent.
Le 10 novembre 1940, un groupe d’amis se balade autour de la gare Saint-Lazare pour célèbrer le mariage de deux d’entre eux qui avait eu lieu la veille. Un sous-officier allemand ivre passe à côté d’eux et essaye de saisir la jeune mariée par la taille : pour la protéger, son époux assène un coup de poing au soldat et le fait tomber… C’est alors que l’un des membres de la bande, Jacques Marie Georges Bonsergent, jeune élève de l’École nationale supérieure d’arts et métiers d’Angers, s’interpose pour calmer la situation.
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Tandis que ses amis parviennent à s’enfuir, il est arrêté place de la Trinité et emmené à la prison du Cherche-Midi. Après de multiples interrogatoires au cours desquels il refuse de divulguer le nom de celui qui a frappé le soldat, il est condamné à mort le 5 décembre 1940. Jacques Bonsergent est fusillé au fort de Vincennes 18 jours plus tard… pour l’exemple. Considéré comme le premier acte de résistance parisien sous l’Occupation, son courage est resté gravé dans l’histoire de la capitale. En son hommage, à la Libération, une place et une station de métro sont même renommées “Jacques Bonsergent” dans le 10ème arrondissement, près du boulevard Magenta où il vivait.
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Crédit photo à la une : Plaque de la place Jacques Bonsergent, Paris 10e © Chabe01
MAJ 09/22 AC
