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Le théâtre le plus flippant de l'histoire de Paris

Par Cyrielle

Qui a dit que les Parisiens d’antan ne savaient pas se divertir ? C’était sans compter sur l’illustre théâtre du Grand Guignol, temple des pièces d’épouvantes cocasses au début du XXe siècle !

Le théâtre du sanguinolent et du macabre

« Un peu d’humour, beaucoup d’horreur ! » Telle est la maxime de ce théâtre ouvert en 1896 au niveau de l’actuel numéro 7 de la Cité Chaptal, dans le 9e arrondissement, dans un édifice qui a tour à tour été chapelle, atelier d’artiste et magasin de ferronneries religieuses.

Celui qui risquait de s’aventurer dans cette petite salle d’à peine 280 places craignait la crise d’angoisse, voire la crise cardiaque, tant le réalisme des scènes était saisissant : la mort, la folie, les meurtres, les autopsies à la Frankenstein et les démembrements en tout genre sont les personnages principaux des pièces de ce théâtre.

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Toujours jouées à guichet fermé, les représentations mettent en scène les plus grandes peurs de leur époque à grand renfort de fausse hémoglobine. Gelée de myrtilles, sang de synthèse, sang de bœuf récupéré des abattoirs de la Villette… Les techniques utilisées sont variées, mais l’objectif est toujours le même : foutre la trouille à la bonne société venue s’encanailler dans le quartier.

Les pièces les plus terrifiantes – rendues possible grâce à des accessoires terrorisants comme des fausses têtes sanguinolentes, des instruments de torture tels qu’un « écarteleur » – font très vite fureur et le théâtre devient, dans les années 1910, le rendez-vous des amateurs de sensations fortes et de nouveautés.

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Ainsi, plus qu’une simple salle, le théâtre Grand Guignol devient un genre unique et reconnu. Ses auteurs sont salués par leurs pairs pour la justesse de l’écriture : des pièces courtes, mais très rythmées, qui font frissonner les spectateurs cramponnés à leurs chaises.

Parmi les grands succès de ce théâtre, on retiendra des titres aux noms plus qu’évocateurs comme « Un Concert chez les fous », « L’homme qui a tué la mort » ou encore « L’amant de la morte ». Toute bonne chose ayant une fin l’aventure Grand Guignol se terminera en 1963, faute de repreneur…

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