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L'origine insoupçonnée de la rue Lepic

La rue Lepic au XVIIIe siècle
Par Jérémy

Avec son tracé plutôt inhabituel à Paris, la rue Lepic en a surement intrigué plus d’un. Découvrons comment cette voie qui gravit la butte a été pensée par et pour l’empereur Napoléon.

Cette rue, qui appartenait autrefois à la commune de Montmartre, relie la place Blanche au sommet de Montmartre. Mythique, elle a notamment été immortalisée par Van Gogh dans sa peinture « Vue de l’appartement de la rue Lepic », par Yves Montand dans sa chanson « Rue Lepic » ou encore dans le film Amélie Poulain avec le café des Deux Moulins.

L'église Saint Pierre de Montmartre
L’Église Saint-Pierre de Montmartre où est installé le télégraphe Chappe

Un matin de 1809, Napoléon Bonaparte veut à tout prix se rendre au clocher de l’église Saint-Pierre. La raison de cette détermination n’est autre que le télégraphe Chappe, récemment installé sur le clocher. Pour s’y rendre, il emprunte alors “Le Chemin Vieux”, l’actuelle rue Ravignan. Cette voie permettait alors l’ascension la plus directe et rapide.

Avec la pluie, la pente, très raide, devient impraticable à cheval. L’empereur doit terminer sa route à pied en se créant un voie plus facile d’accès, qui deviendra un vrai chemin par la suite. On vous laisse deviner quelle est cette future rue… Qui ne doit donc son existence qu’à un simple contre-temps ! C’est ainsi que le tracé du “Chemin Neuf” est décidé.

À l'angle de la rue Lepic, avec la vue sur le moulin
À un angle du haut de la rue Lepic, avec la vue sur le moulin

Cette rue sera d’abord baptisée rue de l’Empereur en 1852, puis rue Royale, avant de définitivement devenir la rue Lepic en 1864. Le général Lepic était un célèbre combattant décoré et blessé au combat. En honneur de son dévouement, la rue fut rebaptisée à son nom.