Notre enquête commence en France. Nous sommes en 2016, à Lyon. Un anonyme dont on ne sait toujours pas le nom attend que les habitants de la capitale des Gaules aient le dos tourné… pour agir ! Le street artist lyonnais est magicien : il transforme les trottoirs en mosaïques, à l’abri des curieux…
Voir cette publication sur Instagram
Un street artist très mystérieux
Ememem. Oui, c’est son surnom…Attention à ne pas confondre avec le célèbre rappeur. Une chose est sûre, Ememem et Eminem sont les fiers représentants de leur art, mais l’un n’est pas anonyme. L’enquête est difficile, très difficile. Internet nous apprend qu’Ememem a participé à de nombreux festivals depuis l’apparition de ses mosaïques dans les rues de Lyon en 2016. Il a parrainé des événements, mais toute trace de sa présence s’est aussi effacée de la toile ! C’est à croire qu’il ne laisse derrière lui que des mosaïques. Ememem maîtrise l’art du cache-cache comme personne.
Sur un blog, il reste une trace d’une exposition éphémère où ses mosaïques ont été exposées. La Taverne Gutenberg, lieu culturel du quartier de la Guillotière à Lyon, a eu la chance de mettre en avant ses Å“uvres, un temps. L’enquêteur qui a été sur place regrette de ne pas avoir pu participer au vernissage, cela lui a empêché d’apercevoir le street artist…Mais il n’y a aucune trace de ce vernissage sur Internet ! Il se peut bien que personne n’ait vu Ememem !
Voir cette publication sur Instagram
Celui qui panse les plaies urbaines entretient son anonymat, c’est la philosophie même d’être street artist ! Ce mystérieux personnage possède quand même quelques réseaux sociaux, dont un Instagram très actif. Le 28 mai 2024, il était d’ailleurs de retour à Lyon pour transformer les trottoirs en mosaïques !
Des trottoirs mosaïques…
Alors qu’on ne regarde habituellement pas où on met les pieds, Ememem nous encourage à fixer l’origine de nos pas, donc à prendre le temps ! Ses Å“uvres sont des « flacks », un dérivé du français « flaque », d’où son pseudo Insta : Ememem.flacking. Grâce à ses flaques colorées, et en s’armant de patience, il répare les trottoirs avec des pansements sur-mesure. Nids-de-poule, fissures, cassures…Avec Ememem, ce qu’on ignore vaut la peine d’être admiré. En plus, c’est parfois avec humour, poésie et dérision qu’il nous encourage à prendre une pause. Ses Å“uvres simples et magnifiques nous rappellent à quel point le plus insignifiant peut être sublimé.
Ces trottoirs mosaïques, voire même ses « vertical flacking » comme il les nomme, nous évoque le Kintsugi. Cette philosophie japonaise poétique consiste à ne pas chercher à dissimuler les cassures d’un bol, d’un vase…de n’importe quel objet brisé. Le Kintsugi nous propose plutôt de réparer la fissure avec de la colle pailletée, ou des morceaux différents : exactement ce que fait le street artist lyonnais. Il faut admirer les objets qui nous entourent avec leurs imperfections et nous nous devons d’appliquer cette philosophie à nous même !
…En tout cas, l’art de la mosaïque urbaine avec Ememem n’est pas uniquement un phénomène français.
Ememem : phénomène mondial
De Paris à New York, notre enquête devient un jeu de piste encore plus mystérieux ! Vraiment personne au monde n’a pu croiser le street artist lyonnais ? Le mystère qui entoure Ememem donne encore plus envie de faire le tour du monde pour découvrir l’étendue de ses trottoirs mosaïques.
Voir cette publication sur Instagram
De l’Italie à la Norvège, en passant par l’Espagne et même l’Allemagne… le lyonnais est absolument inarrêtable. Mais même s’il est un phénomène mondial, on parle peu de lui. Sa communauté Instagram et Facebook oscille entre 200k et 203k, preuve qu’il capte quand même l’attention, tout en cultivant son mystère. Le street artist lyonnais maîtrise l’art de la mosaïque et aussi celui du secret…
À travers le monde, les Å“uvres d’Ememem deviennent légendaires dès l’instant où vous les dénichez. Où que vous soyez, faites votre propre enquête ! On vous encourage à commencer par Paris, chef-lieu de la rédac’.
L’enquête ne fait que commencer…
Voir cette publication sur Instagram