
L’arc de triomphe de l’Étoile demeure un monument incontournable de la capitale, bien qu’il laisse souvent les Parisiens indifférents. Très touristique, cet édifice a pourtant été construit dans un but précis, celui de rendre hommage à des hommes ayant forgé son histoire.
Un monument sous l’Empire
Le projet de construction d’un arc de triomphe à l’Étoile remonte à l’époque de Napoléon 1er. Celui-ci voulait en faire l’entrée d’une avenue reliant le Louvre à la Bastille. Un projet qui ne s’est pas véritablement concrétisé, puisque la circulation actuelle du rond-point des Champs Élysées rend la traversée quelque peu difficile !

En faisant appel à l’architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin, l’empereur a surtout désiré construire un arc de triomphe pour célébrer les victoires de l’armée française, d’où son nom. Aujourd’hui encore, on peut admirer des gravures et des sculptures représentant les grandes batailles de l’Empire et de la Révolution. Avec ses 50 mètres de haut, cet arc achevé en 1836 est devenu l’un des symboles de Paris à travers le monde.
Une tombe symbolique
Sous le monument, on trouve également la tombe du Soldat inconnu, une sépulture depuis le . Celle-ci accueille le corps d’un soldat français mort durant la Première Guerre mondiale, resté anonyme. Cela permet alors de commémorer symboliquement la disparition de l’ensemble des soldats qui ont combattu pour la France. La sépulture se compose ainsi d’une dalle de granite sur laquelle est inscrite l’épitaphe : « Ici repose un soldat français mort pour la Patrie, 1914-1918 ». En 1923, une flamme éternelle la surplombe afin d’incarner la mémoire collective qui ne s’éteint jamais.

660 noms en son sein
Si vous passez sous l’arc, vous serez étonné de constater qu’un grand nombre de noms ont été gravés sur sa pierre. En effet, on compte plusieurs centaines de noms gravés sur les quatre piliers du monument, par ordre alphabétique. Ceux-ci rendent hommage aux grands hommes qui se sont pleinement engagés pour la patrie. On y trouve exactement 653 noms de généraux qui ont servi sous la Première République et le Premier Empire. Parmi eux, 128 noms sont soulignés pour signifier qu’il s’agit de personnes mortes au combat. Dans la liste, on trouve aussi des noms en gras pour évoquer les rois, vice-rois, ministres et maréchaux.

Arc de Triomphe
Place Charles-de-Gaulle, 75008 Paris
À lire également : Le jour où un homme vola sous l’Arc de Triomphe
Image à la une : L’arc de triomphe de l’Étoile – © Adobe Stock