Ce lieu légendaire de Montmartre, fréquenté par de célèbres artistes, était autrefois appelé “le cabaret des assassins” !

Perché en haut de la Butte Montmartre, ce cabaret mythique qui fut fréquenté par de nombreux artistes renommés fut, un temps, surnommé “le cabaret des assassins” ! Mais connaissez-vous la raison de cet inquiétant surnom ?

Un lieu prisé des artistes

C’est avant le Chat noir, cabaret emblématique de la Belle Époque, qu’est apparu ce cabaret, l’un des plus vieux de Paris. En effet, c’est en 1869 que ce lieu festif du 18e arrondissement a ouvert ses portes. Connu à travers le monde, il est reconnaissable à sa façade rose et à son enseigne confectionnée en 1880 par le caricaturiste André Gill. Un étrange lapin vêtu d’une redingote, d’une écharpe rouge, et s’échappant de la marmite dans laquelle il s’apprêtait à être cuisiné une bouteille de vin à la main…

L'enseigne du Lapin Agile — L’enseigne du Lapin Agile

Une enseigne qui donna alors au cabaret le nom de Lapin à Gill… qui devint par la suite le fameux Lapin Agile ! Toulouse-Lautrec, Picasso, Chaplin, Maupassant, Apollinaire, Modigliani, Nougaro, Brassens ou encore Ferré sont parmi les nombreux poètes, écrivains, peintres, et autres chanteurs célèbres à avoir fréquenté cet établissement mythique du vieux Paris. “Le Lapin Agile, c’est le coffre-fort de l’éternité” déclara même Claude Nougaro à son sujet. Niché dans l’ancien village de Montmartre, il avait pour voisin un autre cabaret réputé : la Maison Rose, où se pressait également du beau monde tel que Édith Piaf, Charles Aznavour, Barbara ou encore Jacques Brel.

Le Lapin Agile, ancien “Cabaret des assassins”

Et pourtant, Le Lapin Agile avait, pendant un temps, un autre petit nom qui lui collait à la peau, et non des moins intrigants ! En effet, après s’être appelé le Rendez-vous des voleurs en 1860, il prend, en 1869, le nom de Cabaret des Assassins ! Alors, ce cabaret était-il fréquenté par des âmes moins fréquentables que les artistes que nous vous citions plus haut ? Pas improbable étant donné la mauvaise réputation du quartier du Bas-Montmartre à l’époque. Des crimes ont-ils été commis aux alentours de ce lieu de fête ? Qui sait !

En tout cas la vraie raison de ce surnom est moins sulfureuse et n’est liée à aucune histoire glaçante. Ce sont en effet les nombreuses gravures accrochées aux murs de sa salle intérieures qui lui valurent de porter ce surnom pendant plusieurs décennies. On pouvait retrouver sur celles-ci quelques assassins célèbres tels que François Ravaillac, assassin d’Henri IV ou Jean-Baptiste Troppmann, jugé coupable du « massacre de Pantin » après avoir assassiné huit membres d’une même famille. Vous pouvez donc aller sans inquiétude pousser la porte de ce cabaret pour assister à l’un des spectacles qui s’y déroule toujours, les mardis, jeudis, vendredis et samedis soirs !