Quatre cavaliers en pierre blanche reposent sur un pont parisien. Récemment restaurés pour accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, ils représentent les âges de l’équitation.
Une construction sous l’Empire
C’est à la demande de Napoléon Ier qu’un pont est construit entre les actuelles esplanades du Trocadéro et la tour Eiffel. Entre 1806 et 1813, le chantier est alors lancé pour commémorer la victoire de la France au cours de la bataille d’Iéna lors de la campagne de Prusse. C’est donc tout naturellement que le pont est baptisé “pont d’Iéna“, malgré d’autres propositions comme “pont du Champ-de-Mars” ou “pont de l’École-Militaire”.
Le pont est classé au titre des monuments historiques depuis le
Quatre sculptures de cavaliers
C’est en 1848 que des décorations sont ajoutées au pont d’Iéna. Parmi elles, les sculptures de quatre cavaliers représentant les âges de l’équitation. Installées sur des socles mesurant plus de trois mètres, ces statues en pierre, inaugurées en 1853, représentent chacune un personnage différent : sur la rive droite, le cavalier arabe portant une lance par Jean-Jacques Feuchère, et le cavalier grec avec son casque par François-Théodore Devaulx ; sur la rive gauche, le cavalier gaulois avec une longue chevelure Auguste Préault, et le cavalier romain avec un blason par Louis-Joseph Daumas.
De récentes restaurations
À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ces quatre cavaliers ont été restaurés. Abîmées par les intempéries, l’humidité de la Seine, la mousse ou les graffitis, les statues avaient bien besoin d’un nettoyage, la dernière restauration ne datant que de 1937… L’objectif de cette intervention était donc de leur redonner leur blancheur et de dévoiler leurs nombreux détails, mais aussi de reconstituer des éléments disparus, comme la main gauche et la lance du cavalier arabe, le bout de museau de son cheval ou le blason du cavalier romain.
À lire également : Pourquoi une statue de rhinocéros se trouve-t-elle sur le parvis du musée d’Orsay ?
Image à la une : © Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris