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Porte de la Chapelle, Porte de Bagnolet, Porte Dorée… ce que ces points d’entrée ont à raconter sur l’histoire de Paris !

Porte de Neuilly © Celette

Moyen Âge, Renaissance, Révolution Française, Révolution Industrielle ou encore Première et Seconde Guerre mondiale… l’histoire de Paris est jalonnée d’événements tous plus marquants que les lister intégralement prendrait assurément un bon bout de temps. Outre les récits qui ont perduré dans le temps, ces événements ont surtout marqué à travers des monuments ou autres vestiges plus discrets. À l’image des nombreuses portes de Paris, qui ne sont pas seulement des directions sur un GPS mais un chapitre passionnant sur l’histoire de la capitale !

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Lorsque Paris était protégée par des enceintes

Durant sa longue histoire, Paris a connu bien des enceintes pour se défendre. La toute première est élevée à l’époque romaine et sert à protéger ce que l’on appelle alors Lutèce des invasions barbares. Deux autres surgiront de terre à l’époque médiévale : l’enceinte carolingienne et la célèbre enceinte de Philippe Auguste, dont on peut encore apercevoir quelques morceaux subsistants à certains endroits de la capitale. En constante évolution, Paris connaît une nouvelle enceinte sous le règne de Charles V et de son fils Charles VI au XIVe siècle. Idem deux siècles plus tard, lorsque les guerres de Religion éclatent et que les fortifications sont renforcées. Cette cinquième enceinte, connue comme “l’enceinte de Louis XIII”, sera rasée sous le règne de Louis XIV pour laisser place aux actuels grands boulevards. Selon le Roi-Soleil, Paris est suffisamment protégée à la fin du XVIIe siècle, du fait de ses conquêtes victorieuses, et estime donc que la ville n’a plus besoin d’être “barricadé” et a plutôt besoin de s’ouvrir. Disparues avec le mur, les portes Saint-Denis et Saint-Martin restent toutefois dans les mémoires, grâce à l’édification de deux arcs de triomphe, que des milliers de Parisiens frôlent chaque jour. Deux arcs qui viennent surtout matérialiser la séparation entre la ville et les faubourgs, qui ne seront finalement intégrés qu’au tout début du XVIIIe siècle, d’où les noms de faubourgs Saint-Martin et Saint-Denis.

Porte Saint-Martin © Flickr
Porte Saint-Martin © Flickr

Le périphérique, un axe routier au tracé bien défini

Quelques années avant que n’éclate la Révolution française, Paris connaît un nouveau bouleversement, avec l’émergence du mur des Fermiers généraux. Dans les années 1780, le contrôleur général des finances Calonne décide de dresser un nouveau mur autour de Paris, non pas pour protéger la capitale, mais pour permettre à la Compagnie des fermiers généraux de percevoir un impôt sur les marchandises qui entrent à Paris. Long de 24km, ce nouveau mur compte une cinquantaine de points de passage, connus sous le nom de “barrières d’octroi”. Il ne s’agit cette fois pas de portes ou d’arc de triomphes, mais de pavillons, dont certaines sont encore debout aujourd’hui : la rotonde du parc Monceau et celle de la Villette, les deux colonnes de la barrière du Trône et les pavillons de la barrière d’Enfer. Un mur qui sera presque entièrement démoli lors de la construction de la dernière enceinte qui entoure Paris : l’enceinte de Thiers, à son tour détruite dans les années 1920. S’il ne demeure pas le plus populaire, le mur des Fermiers généraux aura toutefois eu le mérite d’inspirer ce célèbre alexandrin que l’on doit à un anonyme : “Le mur murant Paris rend Paris murmurant”. Aujourd’hui, il ne subsiste donc que peu de vestiges de ces enceintes successives, mais les portes de Paris, qui jouent ce rôle de points d’entrée dans la capitale, en sont assurément l’une des traces les plus visibles. D’ailleurs, le tracé du boulevard périphérique inauguré en 1973, qui comporte 38 portes qui permettent d’entrer dans la capitale, suit les anciennes fortifications de l’enceinte de Thiers.

Rotonde du Parc Monceau © Flickr
Rotonde du Parc Monceau © Flickr

Des portes riches en histoires

Une trentaine de portes pour autant d’anecdotes ou témoignages marquants sur l’histoire de la capitale. Située dans le 14ème arrondissement, la porte d’Orléans doit son nom au fait que la route vient d’Orléans, un axe d’une grande importance au Moyen Âge pour la cohésion de la monarchie naissante, puisque Paris et Orléans étaient alors les deux principales villes du domaine royal. Véritable pôle de transports en commun, la porte accueillit notamment de 1893 à 1937 l’Arpajonnais, un chemin de fer qui transportait les voyageurs, mais également les marchandises et notamment les produits maraîchers jusqu’aux Halles de Paris. Dans le XVIe arrondissement, la porte de Madrid est à première vue un accès plaisant au bois de Boulogne, idéal pour se balader le week-end, mais aussi un clin d’œil à un monument disparu. C’est là que se tenait autrefois le château de Madrid, une résidence royale construite sur ordre de François Ier, remarquable pour ses façades presque entièrement recouvertes de céramiques émaillées. Le château ayant été démoli à la fin du XVIIIe siècle pendant la Révolution, seuls quelques fragments sont aujourd’hui conservés au musée Carnavalet. Autre vestige, cette fois bien plus intact : un bastion de l’enceinte de Thiers situé en contrebas du boulevard Poniatowski près de la porte de Bercy, dans le 12ème arrondissement. Quant aux autres portes de Paris, des vestiges ne sont pas toujours là pour rappeler qu’elles jouèrent un rôle important dans l’histoire de la capitale. Comme la porte d’Italie (13ème arrondissement), par laquelle la Nueve, neuvième compagnie de la 2e division blindée, entra en premier dans Paris le 24 août 1944. Ou comme la Porte Dorée, qui fut le théâtre de l’exposition coloniale de 1931, à l’occasion de laquelle fut construit le Palais de la Porte Dorée.

Le périphérique et sa trentaine de portes pour accéder à Paris © Clément Follain / 20 Minutes
Le périphérique et sa trentaine de portes pour accéder à Paris © Clément Follain / 20 Minutes

 

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Image à la une : Porte de Neuilly © Celette

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