Si tout le monde connait les Catacombes de Paris, on connait moins les anciennes carrières, qui ont pourtant fourni les matières premières, gypse ou calcaire, à un nombre incommensurable de constructions parisiennes. Pendant la Révolution, Philibert Aspairt les a découvert à ses dépens…. Voici son histoire !
Un explorateur des temps passés
Philibert Aspairt est portier au Val-de-Grâce durant la Terreur. Un soir de novembre 1793, il décide d’emprunter un escalier situé dans la cour du couvent et se retrouve dans les anciennes carrières de Paris. Quelle est son intention ? Certains supposent qu’il s’était mis en tête de trouver les caves du couvent des Chartreux, situées sous le Jardin du Luxembourg. Peut être Philibert espérait-il y trouver quelques caisses de la célèbre liqueur fabriquée par les moines ?
Une véritable descente aux enfers
La boisson l’aurait alors perdu : on retrouvera son corps en 1804, soit 11 ans après sa descente, dans une galerie située sous l’actuelle rue Henri Barbusse… alors appelée rue d’Enfer ! Après avoir été identifié grâce à son trousseau de clefs du Val-de-Grâce, l’homme est enterré sur place et une stèle est érigée en sa mémoire.
Légende ou fait divers ? Peu importe, les partisans des deux camps s’affronteront jusqu’à ce que l’on exhume les ossements afin de prouver qu’un corps se trouve bel et bien sous cette stèle. En attendant, la légende perdure et Philibert, devenu le Saint Patron des Cataphiles, continue de hanter le sous-sol parisien.
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