Au début du XXe siècle, Paris s’est forgée progressivement un statut de centre artistique et culturel mondial. À cette époque, nombreux sont les artistes étrangers en exil qui s’y retrouvent afin de se regrouper et exprimer leur passion. C’est le début de l’école de Paris.Â
Parmi les raisons de cette migration vers la capitale française, une stabilité économique non négligeable, un climat politique acceptable et surtout, la présence de grands maîtres peintres déjà installés comme Picasso, Braque ou Matisse. En parallèle, Paris offre alors un environnement propice à l’épanouissement, avec un nombre important de galeries d’art, de critiques et de collectionneurs, favorisant une belle dynamique autour de la création.
La capitale a vu fleurir les courants émergeants de la période : le fauvisme, le cubisme ou le surréalisme. Les têtes d’affiche de l’école de Paris s’appellent alors Modigliani, Chagall, Soutine ou encore Utrillo. Ces derniers vont d’ailleurs tous passer par un lieu emblématique du mouvement dénommé La Ruche, immense terrain de 5000 mètres carrés où les artistes se partagent ateliers et logements.Â
C’est alors tout une dynamique solidaire, amicale et aussi mondaine qui se créera autour du quartier, avec notamment Montparnasse et ses cafés pour épicentre. Le tout-Paris artistique s’attable d’abord aux terrasses du Dôme et de la Rotonde avant d’investir les tables du Select et de la Coupole.
Malheureusement, la genèse de la seconde Guerre mondiale et l’invasion nazie sonneront la fin de ce merveilleux élan culturel mais l’âme des artistes y résidera pour toujours.
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