Le saviez-vous ? Il existe une rue du Pôle Nord à Paris !

Ho ho ho ho ! En ce 24 décembre, le père Noël s’apprête à entamer sa grande tournée annuelle et a probablement déjà quitté les terres froides et glacées du pôle Nord pour déposer de précieux présents aux enfants les plus sages. Et si, au cours de sa longue nuit de labeur autour du monde, il a le mal du pays, sachez qu’il pourra faire une halte à Paris pour y retrouver un peu de ses terres natales… du côté de la rue du pôle Nord !

La rue du pôle Nord : une rue qui existe depuis 1884

Nommée ainsi dès 1884, cette petite rue d’à peine cent mètres de long se trouve (évidemment) dans le Nord de Paris, dans le 18e arrondissement, entre les portes de Clignancourt et de Saint-Ouen. Son nom est en fait un hommage à l’une des premières expéditions parties en quête du pôle nord magnétique : celle du navigateur et hydrographe français Gustave Lambert (1824-1871) qui, pendant près de vingt ans, cherchera des fonds et soutiens nécessaires pour lancer une expedition vers le pôle Nord et y parviendra en 1865.

Parti de Brest, son navire atteindra l’extrême nord du détroit de Béring mais, pas suffisamment équipé, restera bloqué par la banquise et ne parviendra pas à aller plus loin. Cette expédition avortée permettra cependant à Gustave Lambert de lancer, à son retour à Paris, de nouveaux projets de conquête du pôle Nord, de rencontrer d’autres navigateurs et de préparer une expédition à bord d’un navire mieux équipé, capable de passer la terrible barrière de glaces qui empêche de naviguer jusqu’au pôle Nord.

Tué au combat lors de la guerre franco-prussienne en 1871, Gustave Lambert ne verra jamais son expédition aboutir, mais ses travaux seront très utiles à ses anciens collaborateurs et à de nombreux autres navigateurs dans leurs quêtes vers le pôle Nord. Enterré au cimetière du Père Lachaise dans une concession offerte par la ville de Paris, Gustave Lambert est toujours considéré comme l’un des grands pionniers de la conquête du pôle Nord. Ce dernier ne sera officiellement atteint qu’un demi-siècle après la mort de Lambert, en 1926, par les airs.