Vous êtes sûrement déjà passé dans cette rue pittoresque du Quartier Latin, nichée entre Cluny-la-Sorbonne et Saint-Michel : c’est un passage obligé pour les visiteurs de la capitale. Mais savez-vous d’où vient son nom ? S’il évoque un doux instrument, il tire en fait ses origines d’une tragique histoire datant du Moyen-Âge… On vous emmène rue de la Harpe pour la découvrir !
Un sombre présage
Tout aurait commencé vers 1250 à cause de l’enseigne d’une échoppe, celle d’un vieux luthier, qui représentait le roi David jouant de la Harpe. La belle Agnès, une jeune fille de 20 ans, gentille et mélancolique, lui tenait souvent compagnie, attirant l’oeil et les sourires des clercs qui passaient par là. Mais un beau jour, elle grimpa sur le cheval d’un gentilhomme inconnu et disparut… Ne la voyant pas rentrer alors que l’orage tombait dehors, le luthier commençait à s’inquiéter. Surtout qu’un mauvais rêve troublait encore plus son sommeil : il avait vu plein de diables rouges s’abattre sur son échoppe, s’emparer de tous ses instruments, et faire un vacarme épouvantable pour célébrer les noces de sa fille avec Satan en personne ! Serait-ce un rêve prémonitoire ?
La légende d’Agnès et la Harpe
Sentant un grand malheur arriver, le vieillard se lamentait quand il entendit un bruit horrible provenant de la rue, comme un tapage épouvantable sur le pavé. On aurait dit un chevalier en armure frappé par la foudre qui roulait sur le sol… C’était le roi David et sa harpe qui, fatigués de danser sur leur tringle de fer, venaient tout simplement de tomber par terre ! Lorsqu’il sortit, le pauvre luthier tomba sur un page lui annonçant que sa chère Agnès était effectivement partie courir des aventures à travers le monde. L’homme ramasse son enseigne et la brûla… Et c’est ainsi que naquit le nom de la rue de la Harpe. Une anecdote sympathique à raconter lors de votre prochaine balade dans le Quartier Latin !
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Crédit photo de une : Rue de la Harpe © Wikipédia
A. C.