Ces personnages ont marqué l’Histoire par leur talent et par leurs œuvres. Cependant quand la mort est venue à leur rencontre, elle les emporta de manière bien insolite, presque même de manière risible pour certains.
Jean-Baptiste Lully (1632 – 1687)
Jean Baptiste Lully, premier compositeur de France sous Louis XIV a marqué l’histoire de ses mélodies. Cependant, à l’époque, la mort du compositeur était plus qu’évitable. Après s’être énervé contres ses musiciens lors d’une répétition de « Te Deum », un balai qu’il a écrit pour la guérison du roi, Lully continue de frapper le sol avec son bâton de direction. Cette lourde tige en fer pourvue d’un bout pointu sert à donner la mesure en frappant le sol. Malheureusement pour lui, le compositeur des « quatre saisons » se frappe accidentellement le pied avec la vigueur et l’énervement du jour. Ce personnage qui adore danser refuse l’amputation. Il contracte, par la suite, la gangrène et meurt le 22 mars 1687 laissant derrière lui d’immenses Å“uvres musicales.
Henri II (1519 – 1559)
Le 30 juin 1559, le roi Henri II organise des joutes pour célébrer la Paix avec l’Espagne, symbolisée par deux mariages, celui de la sÅ“ur du roi et celui de sa fille. Pour prouver sa bravoure à sa maîtresse, le souverain souhaite lui-même participer. Au terme d’une chaude journée, le roi, visiblement de bonne humeur, décide de « jouter ». L’adversaire se nomme Gabriel de Montgomery et n’est autre que le capitaine de la garde écossaise. De cet excès d’orgueil naît l’accident fatal, la lance de l’Écossais se brise et le mari de Catherine de Médicis n’est pas bien protégé par sa visière. Plusieurs éclats de bois transpercent alors l’œil du roi. Malgré la présence des meilleurs chirurgiens à son chevet, il meurt le 10 juillet 1559.
Pierre Curie (1859 – 1906)
Â
Le 19 avril 1906, le physicien participe à une réunion avec des confrères. Le scientifique prévoit, par la suite, de se rendre chez son éditeur, quai des Grands-Augustins. C’est au moment où il quitte précipitamment cette réunion que son destin bascule. Alors qu’il traverse la rue Dauphine en courant sous la pluie pour rallier le quai de Conti, il trébuche sur les pavés glissants. Il est alors percuté par un attelage. Le prix Nobel de physique tombe à terre et meurt la tête écrasée par la roue arrière du véhicule.
Le portier du Val de Grâce (1732 – 1793)
Il s’agit peut-être, ici, de la phobie de nombreux cataphiles. L’histoire remonte au XVIIIe siècle. À l’époque, Philbert Aspairt est un vieux carrier. Il s’aventure régulièrement dans les soubassements de la capitale, seul et sans en avertir personne. Il finit par se perdre, certainement à cause du manque de lumière. Après avoir erré des heures, il meurt de fatigue et de faim dans les catacombes. Ce n’est qu’en 1804, soit 11 ans plus tard, qu’on retrouve son corps ! Le plus triste est qu’il se trouvait à quelques mètres des souterrains des Chartreux et donc d’une sortie… Le malheureux est devenu le Saint Patron des cataphiles et sa légende perdure malgré les années.
L’abbé Prévost (1697 – 1763)
Antoine François Prévost d’Exiles, de son vrai nom, semble être mort deux fois. Après une crise d’apoplexie (une perte soudaine des facultés cérébrales), il est transporté à la morgue pour une autopsie. Toutefois, l’abbé n’est pas vraiment mort à cet instant… Il ne décède finalement qu’au moment de son autopsie, lorsque le chirurgien joue du scalpel… On ne souhaite cette mésaventure à personne !
Boris Vian (1920- 1959)
Alors qu’un film tiré de son Å“uvre « J’irai cracher sur vos tombes » est projeté au cinéma, Boris Vian invective publiquement les producteurs pour exprimer ses doutes quant à la qualité de l’adaptation. Il veut même retirer son nom du projet. Il décide quand même d’assister à une projection au cinéma Marbeuf. Boris Vian n’aura malheureusement pas le temps de découvrir le film en entier. Après quelques séquences, fou de colère, il fait un malaise. Il meurt d’une crise cardiaque dans l’ambulance sur le trajet qui le mène à l’hôpital.
René Goscinny (1926 – 1970)
Le créateur d’Astérix, d’Iznogoud et du petit Nicolas est l’un des grands pionniers du 9e art français. Il est incontestablement l’un des auteurs français les plus lus au monde. Alors qu’il effectue une épreuve d’effort de routine sur un vélo d’appartement à la demande de son cardiologue, Goscinny est victime d’une crise cardiaque ! Le dessinateur meurt le 5 novembre 1977 à l’âge de 51 ans.