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5 lieux hérités des expositions universelles à Paris

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Des édifices grandioses ont été construits dans le cadre des expositions universelles qui ont eu lieu aux XIXe et XXe siècles à Paris. La plupart de ces monuments, qui n’avaient pas vocation a être conservés, ont rapidement été démontés. Le paysage parisien a quand même hérité de plusieurs édifices qui font désormais partie des monuments les plus emblématiques de la capitale comme la Tour Eiffel, le Palais de Tokyo ou le Palais de Chaillot et la destruction de ces édifices a également permis la création de nouveaux.  Simplement déplacés ou presque entièrement remaniés, ils servent aujourd’hui un dessein très différent de leur utilité initiale. Tour d’horizon des vestiges des expositions universelles présents dans la capitale.

Le Théâtre de la Gaîté Montparnasse

Installé dans le quartier de Montparnasse depuis 1868, ce théâtre de 400 places a été créé à partir de matériaux récupérés du Théâtre de l’Exposition Universelle de 1867. Le lieu a d’abord été un café-concert, puis un studio d’art comique et un music-hall. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’il deviendra un théâtre. Pour découvrir ces vestiges de l’exposition de 1867, il faut entrer dans le bâtiment… En effet, la façade ne provient pas de l’exposition, seule la structure interne du théâtre a été conservée.

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Théâtre de la Gaîté Montparnasse – 26 rue de la Gaîté, 75014
Métro : Gaîté (ligne 13), Montparnasse (lignes 4, 6, 12, 13)

La Cité Fleurie

Ce pittoresque ensemble d’ateliers d’artistes a été construit entre 1878 et 1888 à partir des facades et structures provenant du Pavillon de l’alimentation de l’exposition universelle de 1878. À l’image d’autres cités d’artistes comme le Bateau-Lavoir et la Ruche, la Cité Fleurie a accueilli quelques uns des plus grands artistes du XXe siècle parmi lesquels Paul Gauguin, Henri Laurens ou Amedeo Modigliani. Menacée de destruction dans les années 1980, elle a été sauvée in extremis et classée au titre des monuments historiques en 1994.

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Cité Fleurie – 61-64 boulevard Arago, 75013
Métro : Denfert-Rochereau (lignes 4 et 6), Gobelins (ligne 7)

Les Isbas russes de la Villa Beauséjour

La Villa Beauséjour fait partie de ces quartiers privilégiés de la capitale qu’on appelle “villa”, composés de bâtisses de caractère et de demeures raffinées. Comme les villas Seurat dans le 14e ou Vassilieff dans le 15e, cette voie cossue du 16e arrondissement cache quelques unes des pépites architecturales les plus atypiques de la capitale : trois isbas russes, provenant du Pavillon russe de l’exposition universelle de 1867. Malheureusement, l’accès est réservé aux riverains…

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Représentation du pavillon de Russie lors de l’exposition universelle de 1867
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L’une des trois isbas transférées dans le 16e arrondissement

Villa Beauséjour – 7 boulevard de Beauséjour, 75016
Métro : La Muette (ligne 9)

La Ruche

Décidément, les artistes aiment s’approprier d’anciens éléments des expositions universelles pour se créer des lieux où ils pourront s’épanouir ! Comme la Cité Fleurie quelques années plus tôt, La Ruche a en effet été construite à partir d’éléments récupérés lors d’une exposition universelle, celle de 1900 cette fois-ci. La grille d’entrée du Palais des Femmes, les cariatides du pavillon d’Indonésie et le pavillon des vins de Gironde conçu par Gustave Eiffel ont ainsi été transférés dans le sud de la capitale et modifiés pour devenir le lieu de vie des grands artistes du XXe siècle.

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La rotonde de la Ruche, dans le 15e arrondissement, adaptée du Pavillon de Gironde de l’exposition universelle de 1900

 

La Ruche – 2 passage de Dantzig, 75015
Métro : Convention (ligne 12)

La Pagode de Vincennes

Si l’exposition coloniale internationale de 1931 n’est pas comptée parmi les expositions universelles officielles, elle n’en a pas moins attiré des millions de Français dans le bois de Vincennes où elle a eu lieu entre mai et novembre 1931. La pagode de Vincennes abrite encore aujourd’hui deux vestiges de cette exposition : le « pavillon du Cameroun », restauré en 1977 puis en 2015, et le « pavillon du Togo ». Tout deux ont été conçus par Louis-Hippolyte Boileau et Charles Carrière. Dans cette enceinte de presque 8000 m², on retrouve désormais différentes congrégations bouddhistes, le majestueux temple bouddhiste tibétain de Kagyu-Dzong, ainsi que le plus grand Bouddha d’Europe, haut de 9 m et recouvert d’or.

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Les pavillons du Cameroun et du Togo en 1931
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Les pavillons du Cameroun et du Togo aujourd’hui

La Pagode du Bois de Vincennes – 40 route de Ceinture-du-Lac-Daumesnil, 75012
Métro : Porte Dorée (ligne 8)

Cyrielle Didier

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