Nous voilà dans le 1er arrondissement de Paris, au cœur du plus grand musée au monde. Au Louvre, il y a plus de 8 millions de visiteurs par an qui s’extasient devant des œuvres millénaires… En passant de la momie de l’aile Sully à la Joconde de l’aile Denon, 70 000 mètres carrés de merveilles préservées embellissent Paris et le monde. Mais pourtant, entre ces 403 salles d’exposition et ses 10 000 marches, au Louvre, des disparitions inquiétantes sont inévitables…
Au cœur du Louvre…
Le Musée du Louvre protège des trésors au sein de ses 8 départements différents. Ses collections sont une représentation de l’humanité. Qui ne s’est pas déjà émerveillé au pied de l’escalier Daru, dominé par la fameuse Victoire de Samothrace ? Au cœur du Louvre, vous avez déjà dû essayer de vérifier si la Joconde vous suivait des yeux… sans succès. Mais attention, elle vous regarde quand vous clignez des paupières !
Serait-ce à cause des légendes étranges du Louvre que des tableaux vont disparaître sans qu’on ne puisse rien y faire ? Pourtant, on dit que le musée regorge d’œuvres d’arts intemporelles. Le Louvre est même un personnage à part entière de l’œuvre de Dan Brown, Da Vinci Code. Y aurait-il vraiment le secret des templiers en dessous de la pyramide ? Serait-ce par des souterrains qu’on ferait disparaître les œuvres d’art ? La réponse vient-elle d’une malédiction comme celle de Notre-Dame de Paris ?
Disparition inquiétante
Suivez-nous jusqu’à la Salle Mollien, aile Denon. Cette somptueuse salle à l’immense verrière qui laisse filtrer la lumière détient d’illustres tableaux. Ses murs rouge bordeaux permettent de magnifier les cadres aux dorures exceptionnelles. Et c’est ici que la disparition inquiétante est inévitable.
Rapprochons-nous d’une œuvre immense, aux dimensions démesurées : 4,91m sur 7,16m. Ce tableau monumental, c’est le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault, réalisé entre 1818 et 1819. Vous le connaissez tous, mais beaucoup ignorent qu’il s’agit d’une affreuse histoire vraie.
La Méduse était un grand navire qui avait eu pour ordre de rétablir la domination coloniale par delà les mers… Mais rien ne s’est passé comme prévu. Le majestueux navire s’est échoué, et aucun des membres de l’équipage n’a réussi à le faire naviguer de nouveau, alors le Radeau de la Méduse, ultime espoir, est né. Malheureusement, la mer déchaînée détruisit l’espoir : le radeau ne les sauverait pas tous. L’angoisse s’est emparée des survivants, à tel point que leurs violentes disputes les a mené à jeter leurs derniers barils d’eau dans les flots… Sur le Radeau de la Méduse, il ne restera que 27 survivants, et de ces 27 malheureux, beaucoup se tueront, auront recours au cannibalisme ou se laisseront couler, désespérés.
Sur l’œuvre de Géricault, les derniers survivants sont représentés. Vers l’horizon dégagé, le plus fort brandit un chiffon, en signe d’espoir. Notez que c’est un homme noir qui fait ce geste et qui se trouve vers la lumière : pour l’époque, c’était un geste fort et engagé de la part de l’artiste, qui était contre le racisme et l’esclavage.
Tristement, le Radeau de la Méduse est voué à disparaître. Les huiles visqueuses et les mélanges chimiques effectués par Géricault sur sa toile empêchent toute restauration effective. Déjà , lorsqu’on se rend au Louvre, la lumière éblouit des parties du tableau, devenues noires… Un jour, le Radeau de la Méduse disparaîtra du musée sans que personne ne puisse rien y faire. D’ailleurs, à Milan, en Italie, La Cène de Léonard de Vinci connaîtra le même sort. L’artiste de renom a utilisé un enduit sensible à l’humidité qui condamne son œuvre.
Par chance, d’autres tableaux se portent bien, comme La Liberté guidant le peuple de Delacroix, restaurée dernièrement en Avril 2024 !
…Mais filez quand même au Louvre, on ne sait jamais !
Photo à la une : Musée du Louvre, perspective – © site officiel