Situé dans le jardin des Tuileries, le musée de l’Orangerie doit son nom à sa fonction première, celui d’orangerie lorsque le lieu était une propriété royale.
Un jardin royal
Le jardin des Tuileries entourait autrefois le palais du Louvre, tous deux aménagés en 1564 par Catherine de Médicis. Il devient alors officiellement la résidence principale du roi sous Henri III. Sous le règne de Louis XIII, André Le Nôtre réalise deux terrasses à l’extrémité du jardin : celle du Bord-de-l’Eau et celle des Feuillants, séparées par une allée centrale menant au palais. Une guinguette y est alors installée.
L’abri des orangers
Au départ, le palais des Tuileries recouvrait une grande partie du jardin, et abritait des orangers dans sa galerie basse. Puis, en 1852, Napoléon III commande à l’architecte Firmin Bourgeois la construction d’une orangerie sur la terrasse du Bord-de-l’Eau, proche de la Seine comme son nom l’indique.
Cette grande serre, finalement achevée par Louis Visconti, est construite pour tirer profit de son emplacement. Ainsi, son orientation ensoleillée permet d’abriter les orangers durant l’hiver. Sur sa façade sud, l’architecte érige alors une immense vitre recevant la lumière, et sur la façade nord, il construit un grand mur en pierre pour protéger les arbustes du vent.
Le musée des Nymphéas
C’est au lendemain de la Première Guerre mondiale que l’orangerie devient le musée de l’Orangerie, reprenant le nom de sa fonction première. Encore aujourd’hui, l’édifice garde son allure d’origine : la façade est ornée de deux colonnes conçues par Louis Visconti, surmontées d’un fronton triangulaire sculpté par Charles-Gallois Poignant, qui représente des cornes d’abondance pour symboliser la richesse. Le lieu est désormais connu pour abriter les célèbres Nymphéas peintes par Claude Monet, et présenter des expositions autour de l’art moderne.
Musée de l’Orangerie
Jardin des Tuileries, 75001 Paris
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