Que l’on emprunte la rue de la Ferronnerie (dans le 1er arrondissement) régulièrement ou seulement de temps en temps, il est rare qu’on y fasse attention… Pourtant, face au n°11, une plaque indique l’endroit où François Ravaillac a assassiné le roi Henri IV il y a plus de 400 ans ! L’aviez-vous remarquée ? On vous en dit plus sur cette page majeure de l’Histoire criminelle de Paris.
Une mystérieuse intuitionÂ
Le 14 mai 1610 vers 16h, Henri IV décide d’aller voir le Duc de Sully – son surintendant des finances – dans son hôtel particulier du Marais car ce dernier est malade et trop faible pour se déplacer jusqu’au Louvre. Le roi a cependant un drôle de sentiment avant de partir et aurait dit en portant la main à son front : « Mon Dieu, j’ai quelque chose qui me trouble fort là -dedans »… Lorsqu’il monte dans son carrosse, il donne pourtant l’ordre de faire enlever les mantelets qui recouvrent les ouvertures du véhicule, le trajet étant court il ne juge pas nécessaire de se faire escorter par la garde à cheval. Une erreur qui lui coûtera cher…
Une rue parisienne devenue emblématiqueÂ
Sur son chemin, en passant dans la petite rue de la Ferronnerie (qui était bien plus étroite qu’aujourd’hui), le véhicule du monarque se retrouve vite bloqué dans un embouteillage créé par des charrettes transportant du foin et des barriques de vin. Cette situation donne alors l’opportunité à un certain François Ravaillac de se hisser à l’intérieur en prenant appui sur une borne en pierre d’un pied et sur la roue arrière de l’autre, et de planter son couteau à plusieurs reprises dans la poitrine du roi… Sans même tenter de s’échapper ! Il se fait donc arrêter immédiatement. Le roi est rapatrié au Louvre en urgence mais ses blessures trop graves le font succomber avant d’y être arrivé.
Une plaque commémorative
Ravaillac écope donc de la peine la plus dure : l’écartèlement. Mais pas que… Voici un extrait de l’arrêt du parlement détaillant les étapes précédentes : “Il le condamne à être tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite, tenant le couteau duquel il avoit commis le parricide, brûlée par le soufre, et, sur les endroits où il auroit été tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix-résine brûlante, de la cire et du soufre fondu ensemble ; cela fait, son corps tiré à quatre chevaux, ses membres consommés au feu, et les cendres jetées au vent” ! A l’endroit de ce drame, se trouve désormais une plaque – qui passe souvent inaperçu – qui comporte deux blasons : celui représentant la lignée royale des Bourbons (avec les 3 fleurs de lys) et celui des rois de Navarre dont Henri IV était également l’héritier. Si vous ne la connaissiez pas, ouvrez bien l’oeil lors de votre prochaine balade dans la rue de la Ferronnerie !
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