
Robert Doisneau est sûrement l’un des photographes français les plus célèbres au monde. Aux côtés de photographes comme Henri Cartier-Bresson, Sabine Weiss ou Izis, il a eu à cÅ“ur de saisir des instants de vie pris dans les rues parisiennes du XXe siècle.
Il a été dessinateur d’étiquettes pharmaceutiques
Né à Gentilly, Robert Doisneau se lance dans les arts graphiques à l’école Estienne, où il obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929. En , il entre ensuite dans l’atelier de Léon Ullmann en tant que dessinateur de lettres, et se lance dans la vie active en tant que dessinateur d’étiquettes pharmaceutiques. Mais sa carrière va prendre un tournant lors de sa rencontre avec Lucien Chauffard, qui dirige le studio photographique de l’atelier.

Il a photographié tout Paris
En véritable amoureux de Paris, Robert Doisneau a fait le tour des arrondissements pour capturer des moments de vie avec son Rolleiflex. Il photographie Simone de Beauvoir au café des Deux-Magots, son ami le violoncelliste Maurice Baquet à la station Châtelet, les célèbres amoureux vers la rue de Rivoli ou encore, les passants du canal Saint-Martin. Celui-ci s’intéresse particulièrement aux quartiers populaires, comme celui des Halles, où il parvient à saisir une atmosphère singulière. Attendant avec patience de saisir la poésie d’un instant, le photographe aime alors se définir comme un “pêcheur d’images plutôt que chasseur”.

Une polémique est née de son fameux Baiser
Il est sûrement son clicher le plus célèbre, et l’un des plus emblématiques de la photographie humaniste. Véritable incarnation du Paris romantique, Le Baiser de l’hôtel de ville a pourtant été au cÅ“ur de deux procédures judiciaires. En effet, en 1992, le couple Lavergne revendique être les amants du cliché et réclame 500 000 francs au photographe pour avoir violé leur vie privée. Puis, c’est une certaine François Bornet qui affirme être la femme prise en photo, fournissant pour preuve un cliché original que le photographe lui aurait donné. Celle-ci réclame alors 100 000 francs à Doisneau. Finalement, les deux amants ne pouvant pas être identifiés sur la photographie, l’affaire est restée sans suite.

Son ancienne maison abrite 450 000 négatifs
L’ancienne maison familiale de Montrouge a été transformée en lieu de conservation de l’oeuvre du photographe. Nommée l’atelier Robert-Doisneau, celle-ci abrite 450 000 négatifs pris à la volée par Doisneau, des portraits d’écrivains et d’artistes, ainsi que des photographies faites pour la presse.


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