Le département d’ÃŽle-de-France n’a pas un fonctionnement similaire aux autres départements français : en effet, celui-ci compte deux préfets, le préfet de Police et le préfet de Seine, qui se répartissent les missions sur le territoire.
Au lendemain de la Révolution
Au lendemain de la Révolution française, Napoléon Bonaparte décide de renforcer la sécurité au sein de la ville de Paris en créant la Préfecture de Police en 1800. Deux siècles plus tard, cette institution rattachée au ministère de l’Intérieur est toujours active, si bien que la capitale est dirigée par deux préfets : le préfet de police et le préfet de Seine. Une configuration atypique en France, qui existe également dans le département des Bouches-du-Rhône depuis .
Un projet napoléonien
Lorsque Napoléon Bonaparte crée la magistrature du préfet de police, le préfet de police reprend ainsi les attributions du lieutenant général de police, institué par Louis XIV en 1667. Sous la monarchie de Juillet, ce dernier continue de partager avec le préfet de la Seine des attributions qui sont confiées aux préfets et aux maires dans les autres départements : il s’occupe de la circulation et de la salubrité, ainsi que du maintien de l’ordre. Ainsi, le préfet de police dispose de commissaires établis dans les quartiers, d’une police municipale, de la garde municipale et des sapeurs-pompiers. En ayant une police dépendant du ministère de l’Intérieur, l’État empêche ainsi toute tentative de rébellion de sa part.
Quel est le rôle du préfet de Police en ÃŽle-de-France ?Â
Aujourd’hui encore, le préfet de Police s’occupe de la sécurité des personnes et des biens, ainsi que de la sécurité civile, pour l’agglomération parisienne. Depuis 2009, ses compétences se sont élargies aux départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
Il est aussi en charge de la délivrance des titres administratifs, de la circulation, des transports et du commerce, de la protection du public, de la lutte contre les nuisances et de la protection de l’environnement… ce qui lui laisse un pouvoir assez important sur le territoire. Les autres départements français – excepté les Bouches-du-Rhône – confient quant à elles les tâches administratives (comme la police administrative ou la délivrance de titres) à une préfecture de droit commun.
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