Ancienne gare, le musée d’Orsay a été créé en 1986 pour accueillir des collections d’art moderne, et en particulier impressionnistes. Et c’est notamment à cette époque que l’on voit apparaître, sur son parvis, un rhinocéros !
Un vestige de l’Exposition universelle
Pour comprendre l’origine de cette statue, il faut remonter à l’année 1878. C’est en effet cette année-là que Paris accueille sa troisième Exposition universelle. À cette occasion, le président de la République, Patrice de Mac-Mahon, fait construire le palais du Trocadéro sur la colline de Chaillot. Plusieurs artistes sont alors conviés pour décorer ce nouvel édifice devant accueillir des personnalités politiques du monde entier.
Parmi les nombreux décors, des statues d’animaux en fonte de fer sont présentées lors de l’Exposition universelle. Initialement recouverts d’une couleur dorée, ceux-ci sont tout d’abord installés dans les jardins du Trocadéro, autour du bassin situé devant le palais. Elles y sont restées jusqu’en 1935, date de construction du palais de Chaillot, puis déplacée aux jardins de la porte de Saint-Cloud, et enfin à leur emplacement actuel, sur le parvis du musée d’Orsay, dans les années 1980.
Un rhinocéros de trois tonnes
Parmi les nombreuses sculptures présentes sur le parvis, on peut s’étonner de croiser celle d’un rhinocéros ! Les statues animalières sont déjà une chose peu courante dans l’espace public parisien, mais celle-ci peut d’autant plus étonner pour le choix d’un animal aussi exotique. Cette sculpture a été réalisée par Henri-Alfred Jacquemart : d’une hauteur de 2,86 mètres et d’une longueur de 2,29 mètres, elle pèse près de 3 tonnes. Le Rhinocéros est ainsi exposé sur l’actuel parvis depuis l’année 1986, date de création du musée d’Orsay.
Un ensemble d’animaux
En réalité, Le Rhinocéros de Henri-Alfred Jacquemart n’est pas tout seul ! À l’origine, il faisait partie d’un ensemble de quatre statues monumentales qui entouraient la fontaine devant le palais du Trocadéro. Si le Taureau d’Auguste Cain a disparu, on retrouve toutefois ses compagnons sur le parvis du musée d’Orsay ! En effet, non loin de là est exposé le Cheval à la herse de Pierre Louis Rouillard, ainsi que l’Éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet.
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Image à la une : Henri-Alfred Jacquemart, Rhinocéros, 1878 – © Flickr / Guy Lafortune