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Connaissez-vous l'horrible histoire de cet hypnotiseur qui terrorisait les femmes à l'hôpital de la Salpêtrière ?

Pitié Salpêtrière © Wikicommons
Par Andrea

En plein cœur du 13e arrondissement de Paris, ce bâtiment centenaire et grandiose est aujourd’hui une institution exceptionnelle qui sauve des vies. Pourtant, durant des siècles, cet endroit était un cauchemar et toutes les femmes le redoutaient…

Un lieu grandiose 

Nous sommes à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, un bâtiment parisien à l’architecture centenaire et à l’histoire légendaire. Alors, avant de plonger en plein cauchemar, faisons une pause histoire. Savez-vous pourquoi cet hôpital se nomme ainsi ? Il s’avère qu’au 17e siècle, on n’y soignait pas des patients, mais on y fabriquait de la poudre pour munitions ! Et c’est toujours au 17e siècle que la Salpêtrière est devenu le plus grand hôpital général de Paris.

Chapelle Saint-Louis © Wikicommons
Chapelle Saint-Louis © Wikicommons

Au cœur de ce bâtiment et de son vaste domaine, il y a d’ailleurs des vestiges royaux : on y retrouve la magnifique chapelle Saint-Louis, construite tandis que le Roi Soleil régnait ! Ce lieu grandiose est un témoin de l’histoire, mais ça n’est pas toujours une bonne chose…

Des vies condamnées

L’horreur continue au 17e siècle. Le Roi et les autorités ont décrété qu’il fallait enfermer dans « l’Hôpital Général » les mendiants ou n’importe quel marginal. Dès cet instant, l’aile de Salpêtrière a été destinée aux femmes de « mauvaise vie » : prostituées, voleuses, blasphématrices, sorcières… Du moins, toutes celles que l’on jugeait comme tel.

Les siècles passant, la Salpêtrière n’a pas évolué : des femmes s’y retrouvaient enfermées et souvent, simplement à cause de leur intelligence. On le sait, celles qu’on nommait « sorcières » étaient des femmes instruites qui parvenaient à mieux soigner les maux que certains médecins. Ainsi, en plein cœur de Paris, des vies entières se voyaient condamnées au nom d’une fausse justice. De même, les femmes internées qui souffraient vraiment de pathologies mentales n’avaient aucun traitement adapté. Au sein de la  Salpêtrière, la torture était le meilleur médicament.

Pitié Salpêtrière, AdobeStock © Pierre Violet
Pitié Salpêtrière, AdobeStock © Pierre Violet

C’est au XIXème siècle que le cauchemar prit une toute autre ampleur. À la Salpêtrière, s’organisait « Le bal des folles ». Le tout Paris s’y rendait pour admirer les femmes malades ou qui y étaient internées de force. L’horreur a prit un tournant diabolique lorsque le professeur neurologue Jean-Martin Charcot est arrivé…

Un terrible hypnotiseur

Rappelons que les femmes qui se retrouvaient internées à la Salpêtrière ne souffraient parfois d’aucun trouble. À l’époque, le simple fait d’avoir un avis politique ou bien de lire des romans jugés « indécents» pouvait mener une femme jusqu’à cet établissement parisien légendaire. Les normes du XIXème siècle sont absolument insupportables. Les femmes de la Salpêtrière étaient traitées comme des choses, voire des bêtes de foire.

Jean-Martin Charcot © Encyclopedia Universalis
Jean-Martin Charcot © Encyclopedia Universalis

Tous les vendredis – oui, il y avait un même un agenda très précis, c’est vous dire l’ampleur du cauchemar – le professeur Charcot agissait. Au cœur d’un amphithéâtre rempli d’hommes, il hypnotisait les femmes pour les faire entrer dans des états seconds et les humilier. Notez que certaines femmes arrivaient ici saines d’esprit, mais subissaient des tortures à l’eau glacée et l’électricité. Il était donc très facile simple de s’en prendre à des victimes déjà fragilisées.

L’aliénation des femmes était un fantasme à cette époque où le patriarcat avait une mainmise totale sur la société. D’ailleurs, un film très récent est sorti à ce sujet. La bande-annonce représente parfaitement le cauchemar qu’était la Salpêtrière

Photo à la une : Pitié Salpêtrière © Wikicommons



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