Les noms des stations de métro peuvent être éloquents, comme lorsqu’elles portent le nom de personnes ou batailles célèbres. Certains le sont moins et suscitent nos interrogations. C’est le cas notamment de l’arrêt Glacière sur la ligne 6. C’est en fouillant dans l’histoire que l’on trouve son origine surprenante. On vous emmène à l’époque où Paris comptait deux rivières…
Ouverte en 1906, la station de métro Glacière était autrefois sur la ligne 5 du métro qui reliait l’Etoile à la Gare du Nord. Elle conduisait les habitants au hameau de la Glacière qui était traversé par une rivière aujourd’hui ensevelie, La Bièvre. Une fois l’hiver venu, le cours d’eau gelait et formait de la glace. Si d’aucuns y voyaient un bon moyen de s’amuser en pratiquant le patin, d’autres ont eu l’idée d’utiliser cette glace.
Découpée en pain, elle était entreposée dans des puits maçonnés de 5 à 12 mètres de profondeur. On la conservait entre des couches de paille pour la faire durer. Ainsi, toute l’année, ces “glacières” fournissaient de la fraîcheur aux Parisiens. Vendue par des crieurs, elle servait à la confection de glaces et sorbets ou à rafraîchir les boissons de la haute société. De cette invention maline, la rue Glacière a tiré son nom, avant de le donner à la station de métro qui la surplombe.
Aujourd’hui, la station est sur la partie aérienne de la ligne 6 et l’on ne peut qu’admirer les poutres et verrières qui la forment. Maintenant, on regardera d’un autre Å“il lorsque notre wagon fera une halte à cette station.