Il y a le ciel, le soleil et… la Seine ! Oui bon, ça ne fait pas tout à fait le même effet que la mer, on vous l’accorde, mais on fait avec ce que l’on a sous la main ! Et finalement, vous allez voir que la Seine non plus ne manque pas d’exotisme. Car plusieurs animaux sauvages que vous n’auriez vraiment pas envie de croiser y ont déjà été trouvés !
À vos maillots de bain ! (ou pas)
Le sujet n’a jamais autant été d’actualité que ces derniers mois. En effet, avec l’organisation des Jeux de Paris 2024, la Seine est devenu l’objet de toutes les interrogations. Les sportifs pourront-ils y nager ou non ? Le sujet a évidemment fait débat, mais Anne Hidalgo n’a pas eu peur de se mouiller pour défendre le projet… au sens propre du terme puisque la maire de Paris s’est baignée à plusieurs reprises dans le fleuve !
Finalement, même si certaines épreuves ont du être décalées en raison de fortes pluies qui ont pollué l’eau au-delà de ce qui était acceptable : le sujet n’en est plus un, les athlètes de triathlon et de natation en eau libre se sont bel et bien baignés dans la Seine. Et si aucune “mauvais rencontre” n’a été recensée, pas dit que les nageurs n’aient pas croisé, sans le savoir, l’un des animaux sauvages dont nous allons vous parler… et que l’on ne s’attend pas, mais alors vraiment pas, à voir faire trempette dans la Seine ! Et pourtant…
De bien étranges trouvailles !
Bon, on le sait, dans la Seine, on trouve plein de choses en tous genres. L’exposition “Dans la Seine”, qui se déroule d’ailleurs actuellement dans la crypte archéologique de l’île de la Cité, dresse un portrait de la Seine parisienne à partir d’une série d’objets recueillis dans son lit ou sur ses berges depuis la Préhistoire. On y découvre près de 150 objets parmi lesquels un obus désarmé de la Seconde Guerre mondiale, des épées et autres armes de toutes les époques, des ex-voto (objets réputés magiques et guérisseurs), et même une défense de mammouth !
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On pourrait y ajouter quelques carcasses de Vélib’ et autres objets que l’on aime un peu moins y repêcher, sans oublier les trouvailles plus glauques, celles de cadavres… Mais revenons à un peu plus d’exotisme ! En effet, la Seine abrite également une faune aquatique comprenant des espèces assez classiques de poissons telles que les brochets, les carpes, les goujons, les perches, les truite arc en ciel, les saumons Atlantique ou encore les silures glanes, plus gros poisson d’eau douce d’Europe qui peut mesurer plus de 2,10 mètres ! En 1856, un esturgeon de 140 kg avait même été retrouvé à hauteur de Mantes-la-Jolie !
Un requin dans la Seine ?
Jusque-là , ma foi, rien de trop anormal que de trouver des poissons dans un fleuve. Barbotant au milieu de ce petit monde, on peut aussi croiser des rats et ragondins susceptibles de transmettre à l’homme, par leurs urines, une maladie infectieuse souvent bénigne mais qui peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas. Autant dire qu’on s’en passe. Mais on peut faire des rencontres encore bien plus insolites dans les eaux du fleuve. Ainsi, en 2022, un béluga et une orque ont été découverts. Loin de leur environnement naturel et en manque de nourriture, les deux animaux victimes de l’impact du réchauffement climatique sur l’ecosystème marin sont malheureusement décédés. En 2006, c’est un phoque barbu, une espèce vivant dans l’océan Arctique, qui s’est très étrangement aventuré dans les eaux de la Seine jusqu’aux abords de la capitale.
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Mais ce n’est pas tout ! En 2012, la brigade fluviale de Paris a repêché un serpent de 3 mètres de long et d’une quarantaine de kilos s’apparentant à un python ! L’animal, retrouvé mort, avait probablement été abandonné par son propriétaire. L’espèce, non vénimeuse et de taille relativement petite, est en effet fréquemment utilisée comme animal de compagnie. Autre acte peu scrupuleux d’abandon en juin 2009, celui d’une tortue alligator avec sa carapace couverte d’écailles et sa mâchoire puissante récupérée dans le fleuve par les pompiers au niveau du pont Bir-Hakeim.
En revanche, pas de requin tueur à l’horizon contrairement à ce que l’on pouvait voir dans le film “Sous la Seine”, sorti sur Netflix en juin dernier, où l’animal affamé s’en prenait à des athlètes. Mais un autre animal aussi surprenant et complètement inattendu a réellement été aperçu en mars 1984 dans les souterrains de la capitale, puis capturé au niveau de la rue du Pont-Neuf par les pompiers de Paris : un crocodile ! En effet, Éléonore, ainsi qu’elle fut baptisée, était une jeune femelle crocodile du Nil ! Confié au Jardin des Plantes puis transféré à la Ferme aux crocodiles du Nil à Pierrelatte, le reptile qui aurait pu vivre jusqu’à 100 ans est décédé en mars 2021. Elle avait une quarantaine d’années. Mais l’histoire n’a certainement pas fini de s’écrire et la Seine n’a probablement pas fini de nous révéler tous ses secrets…
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Image en Une : Crocodile du Nil dans son environnement naturel ©AdobeStock_Wirestock
Mélina Hoffmann