Au cœur de Paris, la Tour de la Cité, située sur l’île de la Cité, demeure une sentinelle majestueuse du temps, et pour cause : elle est parée de la vieille (et la plus belle !) horloge de Paris !
Un emblème de l’histoire de France
La Tour de la Cité, également connue sous le nom de Tour de l’Horloge, a été érigée au XIVe siècle comme une extension du Palais de la Cité, résidence royale depuis le Moyen Âge qui regroupe encore aujourd’hui le palais de Justice, la Conciergerie et la Sainte-Chapelle. Elle servait alors de tour de guet et a été témoin silencieux de moments décisifs de l’histoire française, des révoltes populaires aux cérémonies royales. Contrairement à de nombreux bâtiments parisiens, l’architecture de l’ensemble, et donc de la tour de 47 mètres, est caractéristique du style gothique.
L’horloge elle-même a une histoire fascinante. En effet, elle a été commandée par le roi Charles V à Henri de Vic en 1371, faisant de cette horloge la plus ancienne de Paris ! Petit à petit, les rois y ont ajouté leurs marques plus ou moins discrètes pour faire de cet horloge le chef d’oeuvre que l’on peut voir aujourd’hui.
Un cadran époustouflant
Sur la pierre de la Tour, le fond bleu roi, orné de fleurs de lys et de somptueux détails dorés, attire immédiatement l’œil. Là, les curieux peuvent admirer les ornements qui entourent le mécanisme horloger : des sculptures détaillées, représentant les figures allégoriques de la loi et de la justice ; des symboles royaux avec la présence des initiales entrelacées de deux couples mythique pour Henri II et Catherine de Médicis, et Henri IV et Marguerite de Valois…
Au fil des siècles, des modifications et des restaurations ont préservé son caractère authentique tout en assurant son bon fonctionnement. L’horloge de la Tour de la Cité n’est pas simplement un instrument de mesure du temps, mais une pièce maîtresse artistique et historique. Et le plus important : elle fonctionne encore et toujours aujourd’hui après plus de 650 ans de bons et loyaux services !
Tour de l’horloge
Image à la une : Adobe Stock – Pascale Gueret