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Les plus belles rues secrètes du 13e arrondissement

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Par Camille Beau

Le 13e fait définitivement partie des arrondissements parisiens les plus propices à la balade et au dépaysement. Autour de la Butte aux cailles, d’adorables petites rues pavées et foisonnantes de végétation rappellent un Paris rural. Petit tour d’horizon des plus belles ruelles cachées du quartier.

Le square des Peupliers

Le square des Peupliers est une rue, pavée et piétonne, dont l’entrée se fait entre les numéros 68 et 72 de la rue du Moulin-des-Prés. Sa création remonte au milieu du XIXe siècle, lorsque le baron Haussmann décide de remblayer la Bièvre pour satisfaire ses grands travaux. Trop fragiles pour accueillir de lourds immeubles, les terres asséchées de l’ancien cours d’eau accueillent en 1926 la petite voie privée en forme de triangle. Petit à petit, elle s’est peuplée de petites maisons individuelles autour desquelles règnent depuis tout ce temps le calme et la sérénité. Glycines, lilas, lierres, jasmins, roses… La flore foisonne dans chacun de ces petits espaces colorés.

La Villa Daviel

Perpendiculaire à la rue Daviel, la Villa Daviel est une charmante ruelle pavée bordée de petites maisons très coquettes. À l’origine destinée à accueillir les habitations des plus démunis, la Villa Daviel est devenue, de par sa tranquillité, très prisée. Comme la plupart des autres ruelles toutes mignonnes se trouvant dans la vallée de la Bièvre, celle-ci n’était pas stratégique pour accueillir des immeubles lors des travaux d’Haussmann. Il fut alors décidé que des logements sociaux y seraient installés, et c’est ainsi qu’y regna la pauvreté et l’insalubrité jusqu’en 1910. Finalement, on y installa de petits jardinets où la végétation se développe dans une explosion de couleurs. Munies de volets aux couleurs pimpantes et arborant des façades aux touches pastel, les maisons répondent à la vivacité des roses et des glycines. Aujourd’hui, la Villa Daviel est recherchée pour sa quiétude et son atmosphère de village.

Cité florale

Micro-quartier dans le quartier, la Cité florale voit le jour en 1928, remplaçant un ancien pré régulièrement inondé par la Bièvre. Trop lourds compte tenu de la configuration du terrain, il était donc encore une fois impossible d’y établir les fameux immeubles haussmanniens. Rue des Glycines, rue des Iris, rue des Orchidées… Chacune des ruelles pavées constituant la Cité florale porte le nom d’une fleur. Et comme pour illustrer le propos, de petits jardins fleuris accompagnent les maisons en formant un magnifique nuancier de couleurs.

La petite Alsace

Créée en 1912 pour y loger les ouvriers des nombreuses usines alentour, la petite Alsace est une cité-jardin cachée derrière le portail bleu du numéro 10 de la rue Daviel. C’est l’architecte Jean Walter qui avait été chargé de réaliser une quarantaine de petites maisons mitoyennes, capables d’accueillir des familles nombreuses pouvant aller jusqu’à 12 personnes. Le style alsacien des maisons est reconnaissable par leurs toits pointus et leurs colombages typiques de l’Est de la France.

La petite Russie

Plus secrète encore que les autres cités précédentes, la petite Russie, appelée aussi la Cité Citroën, a de particulier qu’elle se trouve au 3e étage d’un immeuble de rue Barrault. Autant dire qu’il est impossible d’y accéder sauf si vous sympathisez avec l’un de ses habitants ! En guise de consolation, il est possible d’apercevoir, de la Petite Alsace, ses petits pavillons ouvriers blancs adossés les uns aux autres et reliés par une terrasse. Ces habitations uniformes étaient autrefois réservées aux chauffeurs de taxi dont beaucoup étaient d’anciens ” Russes Blancs “. A noter que sous la dalle de cette cité se trouve le garage où ces derniers remisaient leurs taxis.

A la Butte aux Cailles, d’autres rues atypiques participent au charme de ce quartier- village comme la rue Alphand, le passage Barrault ou encore le passage Sigaud. Autant de ruelles pavées montant le long de la butte, et au sein desquelles se déploient maisonnettes et pavillons. Un régal pour les yeux !

Crédit photo à la une : Instagram @chercheusenomade

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