Cette façade néo-gothique parisienne de 1837 cache une ancienne maison close... sadomasochiste !
Dans un passé pas si lointain, les maisons closes, lieux de tous les plaisirs, faisaient partie intégrante du paysage parisien. La capitale en comptait des centaines ! L’une d’elle, nichée dans un immeuble intrigant du 9e arrondissement était même spécialisée dans le sadomasochisme… On remonte un peu le temps ensemble pour vous raconter son histoire.
La grande époque des maisons closes
On les appelle aussi bordels, ou lupanars, en référence aux prostituées de la Rome antique qui étaient surnommées les “lupas” (les louves). Bannis, tolérés, réprimés, régulés… Ces établissements ont toujours eu des relations mouvementées avec les gouvernements. Et si Napoléon Ier légalisa la prostitution au début du XIXe siècle, c’est véritablement sous la 3ème République que les maisons closes connurent leur âge d’or. C’est ainsi qu’entre 1870 et 1940, Paris en comptabilisait (officiellement) 200 !
L’antre du sadomasochisme
L’une des plus célèbres se trouvait au 9 rue de Navarin, au pied de la butte Montmartre, et c’est aujourd’hui la seule avec un extérieur parfaitement conservé. Cette maison s’appelait Chez Christiane, du nom de sa tenancière, et arborait une superbe façade néo-gothique avec des fenêtres en ogive semblant tout droit sortie du Moyen-Âge… Alors quelle date du XIXe siècle. C’est parce qu’à l’intérieur, elle reproduisait le décor d’un château médiéval avec des salles de tortures : munies de chaînes, de colliers de fer, menottes et même de gibets, ces structures étaient utilisées par les amateurs de sensations fortes la cravache à la main ! C’est aujourd’hui un immeuble d’habitations, dont les murs ont dû garder beaucoup de secrets coquins…
C’était d’ailleurs le cas à l’intérieur également puisque ce bijou architectural reproduisait le décor d’un château médiéval avec ses salles de tortures munies de chaînes, de colliers de fer, menottes et même de gibets, ces structures qui étaient utilisées pour les exécutions par pendaison ! Madame Christiane y recevait les amateurs de sensations fortes la cravache à la main, puisque le lieu était spécialisé dans le sadomasochisme ! “Rien n’y manque” était-il même écrit dans le Guide des maisons d’amour et des musées secrets de 1935… Les temps changent..
Ancienne maison close Chez Christiane
9 rue de Navarin
75009 Paris
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Photo en Une : Maison close Chez Christiane à Paris © Flickr Clementinos2009
