Dans le 9ᵉ arrondissement de Paris, en plein coeur de la Nouvelle Athènes, se niche un lieu à l’écart du tumulte parisien : le square La Bruyère. Peu connu des passants, ce petit écrin de verdure dévoile une histoire fascinante et des secrets bien gardés.
Un refuge de verdure au cœur de la ville
Le square La Bruyère, avec ses arbres centenaires, est une oasis de calme pour ceux qui prennent le temps de le découvrir. Bordé de charmants immeubles haussmanniens et de petits hôtels particuliers, ce lieu offre une pause bienvenue dans un quartier pourtant très animé.
Bien que modeste en taille, cette petite voie séduit par son ambiance intime et son atmosphère presque hors du temps. Créé au XIXᵉ siècle, le square La Bruyère doit son nom à l’écrivain Jean de La Bruyère, célèbre moraliste du Grand Siècle. L’écrivain, connu pour ses « Caractères », n’a pourtant aucun lien direct avec le lieu. Ce choix de nom reflète avant tout un hommage littéraire de la ville de Paris !
Autrefois entouré de couvents et de jardins privés, le quartier a évolué au fil des siècles, mais le square a conservé son rôle de havre de tranquillité. Si les pierres et les arbres pouvaient parler, ils raconteraient les murmures des conversations d’antan et les intrigues discrètes de ses visiteurs, mais surtout quelques histoires bien funestes.
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Une histoire ancienne et mystérieuse
Le 31 juillet 1920, l’immeuble du n°3 devint le sombre théâtre de l’une des affaires criminelles les plus retentissantes de l’époque : l’affaire Bassarabo. Georges Bassarabo, un commissionnaire d’origine roumaine, y fut assassiné par sa propre épouse, la poétesse et militante féministe Louise Grouès, plus connue sous son pseudonyme littéraire, Héra Mirtel. Dans un geste macabre, elle tenta de faire disparaître le corps en l’envoyant… dans une malle à Nancy !
Louise Grouès fut condamnée à 20 ans de travaux forcés, tandis que sa fille, jugée pour complicité, fut acquittée. Mais le mystère du n°3 ne s’arrête pas là.
Après cette affaire, l’appartement devint le théâtre d’événements troublants. La locataire suivante, incapable de supporter une vie entre ces murs, mit fin à ses jours. Un antiquaire qui s’y installa par la suite observa un phénomène des plus étranges : ses objets se détérioraient et pourrissaient inexplicablement. Enfin, un autre résident, sans signe avant-coureur, se défenestra tragiquement.
Face à cette série de malheurs, le lieu aurait été déserté. Aujourd’hui, il demeure inhabité, laissant planer une aura de mystère et d’effroi. À chaque passant, cet immeuble semble murmurer les récits de son passé hanté, témoignant des drames qui l’ont marqué à jamais.
Un trésor méconnu à explorer
En plus de cet appartement maudit, le square abrite l’appartement de Marthe de Florian, abandonné pendant la Seconde Guerre Mondiale et retrouvé totalement intact en 2010, comme figé dans le temps !
Un endroit à découvrir pour les amateurs d’histoire, de littérature et de lieux confidentiels, loin des circuits touristiques habituels.