C’est sur les hauteurs de la ville de Lyon que se trouve la cour des Voraces. Elle est l’une des traboules les plus connues de la Croix-Rousse, et un lieu marqué par la révolte des canuts.
Les fameuses traboules
Qui n’a jamais été à Lyon ne connaît pas ce mot atypique : traboule ! Emblématiques de la ville, les traboules sont des passages piétons qui traversent les cours d’immeuble. Si celles de Lyon sont particulièrement connues, on en trouve aussi dans d’autres endroits en France, comme Grenoble, Louhans ou Saint-Étienne.
En réalité, il existe plusieurs formes de traboule : la “traboule directe” qui s’observe entièrement dès l’entrée, la “traboule en angle” qui traverse plusieurs bâtiments à l’angle de deux rues ou la “traboule rayonnante” avec plusieurs accès. Dans certaines d’entre elles, on trouve des escaliers en raison du fort dénivelé de certains quartiers lyonnais.
Une cour de la Croix-Rousse
L’une des traboules les plus célèbres de Lyon se nomme la “cour des Voraces”. Située sur les pentes de la Croix-Rousse, celle-ci a été construite vers 1840 lorsque le quartier devient l’un des principaux sites de production de soie. C’est en effet au XIXe siècle que les “canuts”, des tisserands, s’installent sur les hauteurs de Lyon, dans des habitations avec une grande hauteur sous plafond permettant d’installer des machines à tisser.
L’histoire des Voraces
Mais d’où vient ce curieux nom de “Voraces” ? Celui-ci fait en réalité référence à un groupe d’ouvriers canuts apparu à la Croix-Rousse en 1846, et particulièrement connu pour avoir participé aux insurrections républicaines en 1848 et 1849. Ceux-ci auraient été surnommés les “Voraces” après avoir lutté contre la diminution du volume du pot de vin par les cabaretiers : leur association aurait alors pris le nom de “devoirants”, signifiant “compagnons du devoir”, ensuite devenu “vorace”.
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Image à la une : La cour des Voraces à Lyon- © Adobe Stock