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Situé sur une colline lyonnaise, ce jardin classé est entièrement couvert de pierres et de coquillages

Le jardin Rosa Mir à Lyon - © Adobe Stock

Par Paris ZigZag

C’est en haut de La Croix-Rousse que se trouve l’un des plus étranges jardins publics de Lyon… En effet, le jardin Rosa Mir est entièrement aménagé avec des cailloux, des coquillages par milliers.

Du haut de La Croix-Rousse

À 254 mètres de haut, la colline lyonnaise “La Croix-Rousse” est aussi le nom du quartier qui s’y trouve. Son plateau provient d’un ensemble de débris rocheux transportés depuis les Alpes jusqu’à Lyon par les glaciers. Celle-ci est surnommée “la colline qui travaille” en référence aux canuts, des ouvriers du textile qui y travaillaient autrefois la soie. Elle est fréquemment opposée au quartier de Fourvière, dit “la colline qui prie”, où se trouvent bons nombre d’édifices religieux.

Le jardin d’un carreleur

C’est à La Croix-Rousse que se trouve un jardin atypique, entièrement pensé et réalisé par Jules Senis (1913-1983), un artisan carreleur. Venu à Lyon après avoir fui la guerre d’Espagne, il a consacré les dernières années de sa vie à aménager ce lieu dédié à sa mère Rosa Mir Mercader et à la Vierge Marie.

Pendant près de 25 ans, Senis a travaillé dans cet espace de 400 m2 avec des galets, des cailloux et des coquillages d’huîtres récupérés aux Halles. Après la disparition de l’artisan en 1983, le jardin a souffert d’un manque d’entretien. Toutefois, grâce à l’Association des amis du jardin Rosa Mir, d’importants travaux sont engagés dès 2013, année à laquelle le jardin ferme au public, pour ne rouvrir entièrement rénové qu’en 2016.

Cailloux et coquillages

Sur ses 400 m², ce jardin d’inspiration espagnole évoque les créations d’artistes naïfs, comme le Facteur Cheval et son Palais idéal, ou encore le parc Güell d’Antoni Gaudí. Celui-ci est composé d’un ensemble de colonnes décorées de milliers de cailloux et de coquillages. À côté des aménagements de Senis, les paysagistes convoqués lors des travaux ont tenté de recréer le jardin tel qu’il a été pensé par le carreleur : on trouve ainsi 450 végétaux plantés dans les vasques supérieures, ainsi que 4 000 joubarbes dans les coquilles Saint-Jacques, 750 vivaces, et près de 5 000 plantes importées de Méditerranée.