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Cette ancienne école de médecine était à l’origine une résidence impériale pour que Napoléon III “ait les pieds dans l’eau”

Palais du Pharo © Adobe Stock

Entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle, la ville de Marseille connaît un tel développement grâce à une activité économique florissante, que la cité phocéenne a très vite besoin de nouvelles infrastructures pour répondre à une population plus nombreuse. Et de cette époque majeure dans l’histoire de la cité va naître un palais à l’histoire mouvementée… 

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La résidence impériale qui ne le fut jamais

Sous l’impulsion de Napoléon III, une vaste politique de construction et de modernisation est lancée, avec notamment la construction du palais de la Bourse ou la rénovation de l’Hôtel-Dieu et du port de la Joliette. De quoi encourager Napoléon III à se rendre régulièrement à Marseille. C’est d’ailleurs au cours de l’une de ses visites en 1851 qu’il émet le souhait de construire une résidence “les pieds dans l’eau”. Une demande rapidement validée par la municipalité, qui souhaite remercier Louis-Napoléon Bonaparte pour sa politique méditerranéenne contribuant au développement de la ville et qui lui offre alors le plateau du Pharo. Comme un symbole, la première pierre du palais n’est posée que le 15 août 1858, jour de la Saint-Napoléon, pour un projet de construction qui se veut similaire à celui de la Villa Eugénie à Biarritz. Les travaux prennent ensuite du retard, notamment à cause de difficultés d’approvisionnement en pierre en raison de la construction en même temps de la cathédrale de la Major. Les coûts du palais étant de plus en plus colossaux, notamment à cause de l’envergure de la bâtisse et de la richesse des décorations, que celui-ci n’est pas terminé en 1871, lorsque le Second Empire touche à sa fin. Malgré toute sa volonté, l’Empereur déchu n’aura jamais séjourné dans ce beau palais.

Un écrin de rêve d’utilité publique

Après la chute du régime, les opposants à Napoléon III s’attaquent à tous les symboles de l’Empire, et le palais du Pharo n’échappe pas à cette fougue : les insignes napoléoniens des grilles et de la façade sont détruits, comme tous les symboles de l’empire à l’époque, pour ne laisser aucune trace de cette période. À la mort de l’empereur, en 1873, la ville de Marseille revendique la propriété du domaine et engage même une action en justice contre l’impératrice Eugénie, alors unique propriétaire légal. Si cette dernière finit finalement par remporter le procès, elle décide toutefois d’offrir le palais et ses jardins à la ville, à condition qu’ils soient employés à des fins d’utilité publique. Un souhait qui ne tarde pas à être réalisé, le palais étant d’abord utilisé comme hôpital pour les cholériques puis les tuberculeux jusqu’à la fin du XIXe siècle. Les bâtiments de la partie latérale de l’esplanade sont ensuite occupés par la Faculté de Médecine, avant d’être investis conjointement par l’Institut de médecine tropicale du service de santé des armées et par l’Université de la Méditerranée Aix-Marseille II jusqu’en 2013. Depuis, ce bâtiment accueille le siège de l’université d’Aix-Marseille, tandis que, face à la côte, trône un monument aux héros et victimes de la mer inscrit au titre des monuments historiques.

Vue du palais depuis le Fort Saint-Jean © Wikimedia Commons
Vue du palais depuis le Fort Saint-Jean © Wikimedia Commons

Un haut-lieu de la vie culturelle et évènementielle marseillaise

Flanquée de deux ailes latérales formant un écran contre le mistral, la structure du palais s’apparente plus à l’architecture d’une station balnéaire qu’à une demeure impériale. Bien que similaire à la Villa Eugénie de Biarritz avec son plan en forme de “U”, la résidence du Pharo est toutefois plus monumentale et emploie de la pierre, là où sa “jumelle” basque est conçue de briques. Riche de nombreuses références à l’architecture classique, le palais du Pharo abrite de nombreux éléments remarquables, comme les armes de la ville de Marseille sur le tympan du fronton triangulaire. Reconnu aujourd’hui comme un important centre de congrès, le Palais du Pharo sert donc d’espace de réception pour la ville de Marseille, mais également de représentation pour l’Opéra de Marseille. Des aménagements ont également été entrepris, comme l’installation de salles souterraines vitrées qui offrent un magnifique panorama sur le Vieux-Port ou l’ajout d’un auditorium. Site parmi les plus emblématiques de la cité phocéenne, le palais domine un jardin public de 5,7 hectares, qui porte aujourd’hui le nom d’Émile Duclaux malgré l’attachement des Marseillais à l’appeler le jardin du Pharo. Offrant un panorama à 360° sur les monuments emblématiques de la cité (la rade, la cathédrale de la Major, le fort Saint-Jean, la basilique Notre-Dame de La Garde), le spectacle se révèle encore plus féérique à la tombée de la nuit.

Jardin Émile Duclaux ou Jardin du Pharo © Picasa 
Jardin Émile Duclaux ou Jardin du Pharo © Picasa

 

Palais du Pharo
58 boulevard Charles Livon
13007 Marseille

 

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Image à la une : Palais du Pharo © Adobe Stock

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