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80% de la pollution de la Seine provient de déchets humains

Par Lisa B

Masques, canettes, bouteilles… La saleté de la Seine n’est malheureusement pas un mythe. Chaque année, des centaines de tonnes de déchets sont ramassées ou retenues par des filets. 

Un tiers des rejets plastiques qui se perdent dans la nature arrivent dans la Seine

Au fil des crues, des déchets s’accumulent dans la Seine. On les retrouve principalement autour du pont de Meulan, à Guernes ou au barrage de Méricourt dans les Yvelines. 80% de ces déchets sont dus à l’Homme, d’après Vianney Boeuf, chef de l’unité territoriale des boucles de la Seine aux Voies Navigables de France, interrogé par Le Parisien. Sans grande surprise, il s’agit essentiellement d’objets en plastique : canettes, sachets de chips, bouteilles, masques jetables, lingettes… Sur l’ensemble des rejets plastiques générés par les habitants de la région, 2% se perdent dans la nature, soit 17 000 tonnes d’après l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France ! Jusqu’à un tiers de ces détritus se retrouvent ensuite dans le fleuve (soit entre 2 200 et 5 900 tonnes) selon MacroPlast, une étude du laboratoire Leesu. 

Pour contrer ce problème, de grands filets sont placés à la sortie des exutoires, là où les eaux de pluie qui ont lavé les rues, sont rejetées. On en retrouve notamment à Le Perreux-sur-Marne, Maisons-Alfort, Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et Joinville (Haute-Marne). Relevé tous les deux mois, le filet installé à Goussainville dans le Val-d’Oise récolte à lui-seul jusqu’à une tonne de déchets à chaque passage. La bonne nouvelle : les gobelets et les cotons tiges en plastique ont disparu de cette récolte.  Les encombrants tels que les voitures ou les motos se font également (et heureusement) plus rares dans la Seine. 

Crédit photo : Kirill Chernyshev / Shutterstock.com

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