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À 10 ans, Raphaël dépollue la Seine grâce à des aimants

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Du haut de ses 10 ans, Raphaël n’a qu’une idée en tête : vider la Seine et le canal de l’Ourcq de tous les objets polluants que ces cours d’eau contiennent. Sa technique ? La pêche à l’aimant ! On vous en dit plus.

Une pollution rendue visible

C’est en décembre 2019 que prend l’envie à cet écolier du 16e arrondissement de Paris de se lancer dans la traque aux objets enfouis sous l’eau. Il vient alors de participer à une pêche du même style chez son grand-père, en Charente, mais il a également regardé de nombreuses vidéos du YouTubeur Chrisdetek, l’un des initiateurs de cette nouvelle forme de lutte contre la pollution.

Depuis, chaque week-end et avec l’aide de son père, Raphaël remonte les objets en ferraille abandonnés au fond de la Seine ou du canal de l’Ourcq. Et moins d’un, et sans compter la période de confinement, ce sont 7 tonnes d’objets divers que ce garçon – qui ne se considère pas Parisien mais « citoyen de Paris » ! – a sorti de l’eau. Sur son compte Instagram @Raf_sur_Seine il partage ses trouvailles et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a beaucoup :

Une technique bien particulière

Raphaël explique le processus au Parisien : “On utilise un aimant qu’on accroche à une corde et on attache ensuite l’autre extrémité de la corde autre part. Ensuite, on jette l’aimant dans l’eau et quand on sent que ça bouge, on lance le grappin qui une sorte de gros crochet qui va agripper une partie de l’objet comme la roue d’un vélo et qui va nous aider à le remonter”. Quatre aimants remplacent donc la canne à pêche et le leurre et peuvent attirer jusque 800 kilos.

Grâce à cette technique, il a non seulement retrouvé des dizaines de scooters, trottinettes et vélos, mais également des objets bien plus insolites comme le sommier d’un lit double, une baïonnette de 1874 ou encore une urne funéraire et une montre Tissot ! Lorsque l’objet identifié apparait dangereux, le père d’Alex prend les rênes, comme le jour où ils ont repéré une grenade

Les objets, s’ils ne sont pas entreposés dans le mini musée du domicile familial, sont signalés sur le site de la mairie de Paris grâce à l’application « Dans ma rue », puis enlevés par les services. Colombe Brossel, adjointe (PS) en charge de la propreté déclare que “si tous les enfants se sentent responsables de leur environnement, alors on gagnera la bataille culturelle“. 

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