On se souvient encore de l’exposition à succès qui lui a été dédiée au Grand Palais fin 2017 : Paul Gauguin est un nom qui suscite l’engouement et qui attire les foules à chaque retrospective.
Alors que le peintre Français fait la tête d’affiche de la National Gallery de Londres en ce moment même, une vive polémique gonfle cependant autour de l’artiste. “Faut-il interdire Gauguin ?” : c’est la question que se posent plusieurs musées et médias anglo-saxons, avec le New York Times en tête de proue, la rédaction ayant publié un long article fracassant sur le sujet en novembre dernier.
Gauguin, illustre artiste mais prédateur pédophile, c’est ainsi que pourrait être désormais décrit le peintre dans les expositions à venir. La National Gallery a déjà pris des mesures concernant l’affaire puisque certaines des toiles de l’artiste sont accompagnées de la mention suivante : « L’artiste a eu de façon répétée des relations sexuelles avec de très jeunes filles, épousant deux d’entre elles et engendrant des enfants. Gauguin a de façon indubitable profité de sa position d’Occidental privilégié pour s’accorder une grande liberté sexuelle. »
Cela fait référence aux dernières années du peintre et à son séjour prolongé à Tahiti et aux Marquises, durant lesquelles l’homme s’accointa de ses “vahinés”, jeunes filles souvent mineures. Des actions tout a fait condamnables, qui, 115 ans après la mort du peintre, alimentent l’éternelle question : “doit-on dissocier l’Å“uvre de l’artiste et de sa vie privée ?”
À lire également :
Le village d’artistes le mieux préservé de Paris
Les 5 expos parisiennes les plus visitées de tous les temps